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La confiance en soi, une des clés de la réussite scolaire

Article publié le 23 mars 2021 (mis à jour le 09 janvier 2024) - 1 commentaires
5 minutes
Si la réussite scolaire dépend principalement des résultats obtenus, du niveau de l’élève par rapport à sa classe et de sa motivation (réussite factuelle), la confiance en soi joue un rôle décisif dans le parcours de chacun. Avoir confiance en soi c'est se sentir mieux dans sa peau, accepter ses moments de doute, ses peurs, ses angoisses mais c’est aussi réussir à mieux apprendre, et surtout mieux choisir, élément essentiel pour une orientation épanouie.
Aurélie Poulin

Aurélie Poulin

Responsable de l’orientation et des solutions parascolaires chez Acadomia
Étudiante sur son lit qui travail sur son ordinateur et des manuels autour

Le manque de confiance en soi, un mal français

En 2018, un rapport rédigé dans le cadre du Grenelle de l’éducation indiquait que « les élèves français figurent parmi ceux qui ont le moins confiance en leurs propres capacités, sont les plus anxieux ». Et c’est pire pour les filles, dont « l’indice du sentiment d’anxiété est près de dix fois plus élevé que celui des garçons ».

Pour les auteurs de l’étude, ce déficit est d’autant plus regrettable que « les compétences comportementales telles que la confiance en ses propres capacités, l’estime de soi, la persévérance […] jouent un rôle central dans la capacité à apprendre ».

La confiance en soi, ça s’apprend

Bonne nouvelle la confiance en soi n’est pas un trait de personnalité. Loin d’être innée, elle correspond à une aptitude de savoir-être qui peut être développée et cultivée. Parmi ces compétences dites « socio-comportementales » qui sont de plus en plus valorisées dans le parcours scolaire, on compte aussi la capacité à bien communiquer, à travailler en équipe, à s’organiser, à faire confiance à ses pairs

L’importance croissante de ces savoir-être est attribuée à leur rôle dans l’adaptation à un monde qui évolue sans cesse, une tâche devenue plus essentielle que la possession de connaissances techniques qui peuvent rapidement devenir désuètes.

Réussir sa scolarité, ce n’est pas seulement maîtriser des connaissances et obtenir de bonnes notes. C’est aussi savoir s’organiser, se fixer des priorités et des objectifs, apprendre à réguler son stress, savoir pourquoi on travaille et être épanoui dans sa scolarité.

Estime de soi et confiance en soi, quelle est la différence ?

Commençons tout d’abord par distinguer deux notions complémentaires : l’estime de soi et la confiance en soi.

  1. L’estime de soi se situe au niveau de « l’être« . C’est la vision qu’a l’individu de lui-même, ses qualités, ses défauts, son caractère, comment il se représente en tant que personne.
  2. La confiance en soi se situe au niveau du « faire« . C’est la vision qu’a l’individu de ses propres capacités, de ce qu’il peut mettre en place ou non. Elle se rattache davantage à la notion de compétence.

Ainsi, un élève peut avoir une solide estime de lui (« Je suis quelqu’un de bien ») mais manquer de confiance en lui (« Je ne suis pas capable de réussir »), et inversement. Ainsi, même si les deux notions sont intimement liées, il est important de les distinguer afin d’identifier les difficultés rencontrées.

Avoir confiance en soi, c’est donc se sentir capable de réussir. Chez un élève, elle correspond au sentiment d’adéquation entre ses ressources et ce qu’on lui demande de faire. Ce sentiment de compétence peut bien sûr fluctuer selon les domaines, surtout chez les plus jeunes. Un collégien peut par exemple se sentir tout à fait capable de réussir en mathématiques mais inapte dès qu’il s’agit de rédiger en français ou en histoire.

Contrairement à l’estime de soi, qui est davantage intériorisée, la confiance en soi évolue quasiment quotidiennement en fonction du vécu et de la confrontation aux autres.

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Confiance en soi, les bénéfices sur l’orientation

La confiance en soi est moteur dans la prise de décision et dans les choix, notamment pour les lycéens lors de l’orientation. Un élève qui a confiance en lui et qui croit en sa capacité à réussir, choisit ses spécialités et son orientation avec le cœur, sûr de lui, en s’écoutant, donc très motivé.

Prenons le cas d’un élève de seconde qui veut choisir ses spécialités et qui rêverait de faire médecine. Un choix logique pour le passage en première serait maths/physique/SVT.

Si cet enfant manque de confiance en lui, il risquera de faire un choix différent, en apparence plus simple, et de changer complètement son orientation et ses débouchés professionnels.

Ainsi, avoir confiance en soi a vraiment un impact sur l’orientation scolaire et, à terme, le parcours professionnel d’un élève.

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Je me renseigne

Avoir confiance en soi, c’est se sentir capable de réussir, c’est donc le meilleur moyen de faire des choix éclairés.

Pour avoir confiance, il faut croire que l’on peut progresser

Dans les années 2000, Carol Dweck, professeure à l’université américaine de Stanford, a découvert que les élèves ont deux façons opposées de se représenter leur propre intelligence.

D’un côté, il y a ceux qui la voient comme une donnée fixe, attribuée dès la naissance : leurs réussites comme leurs échecs sont pour eux le fruit de capacités innées.

De l’autre, il y a ceux pour qui l’intelligence est malléable, et la persévérance un moyen sûr d’obtenir des résultats.

On l’aura compris, les petits théoriciens de l’intelligence « fixe » ont davantage peur de l’échec et moins confiance en eux. Selon Carol Dweck, avoir un état d’esprit « de développement » aurait une incidence très positive sur la scolarité, mais aussi sur tous les aspects de l’existence : il permettrait de vivre une vie moins stressante et de s’accomplir davantage.

(Re)prendre confiance en soi, ça se travaille ! 6 bonnes pratiques pour avoir confiance

Il n’y a bien sûr pas de recette miracle, il s’agit surtout de mettre en place de petites actions au quotidien qui, mises bout à bout, feront bouger les choses :

Se fixer de petits objectifs, réalistes et atteignables

Prendre la parole en cours au moins une fois dans la journée, apprendre l’anglais avec 10 mots chaque semaine… Les atteindre permettra à votre enfant de prendre conscience qu’il peut agir sur sa scolarité et voir ses efforts récompensés, ce qui est la base de la confiance en soi.

Revoir ses méthodes d’apprentissage, gérer son temps

Un collégien qui doute est parfois un élève qui n’a pas appris à apprendre et qui, face à l’exercice ou au devoir sur table, ne parvient pas à mobiliser ses connaissances. Apprendre à s’organiser, à gérer son temps, à utiliser des techniques d’apprentissage qui fonctionnent, suffit souvent à améliorer ses résultats scolaires et à se remettre en confiance.

Lutter contre les pensées négatives

Encouragez une auto-évaluation bienveillante. Se féliciter pour ses réussites, et traiter ses échecs comme des occasions d’apprendre et de s’améliorer. On les chasse en se rappelant les moments où l’on a réussi et en n’hésitant pas à se dire « je suis prêt(e), je vais y arriver ! ».

Prendre une posture de confiance

La façon dont on se tient a une influence sur la façon dont on aborde une situation ou une tâche. C’est pourquoi, plutôt que de se recroqueviller comme on a tendance à le faire quand on a peur – ce qui ne fait qu’aggraver le problème –, il faut se redresser pour se sentir plus confiant(e).

Éviter de se comparer aux autres mais développer un soutien entre pairs

Prendre des points de comparaison par rapport à soi-même, des modèles qui vous inspirent…Le but c’est de se donner des axes d’amélioration pour agir. Créez des groupes de travail avec vos camarades pour vous entraider et vous encourager mutuellement. L’échange avec les autres peut être une source riche d’apprentissage et de renforcement de la confiance en soi.

Modifier son rapport à l’erreur

Afin de ne pas voir cette dernière comme un échec mais comme l’opportunité de trouver une solution, une nouvelle façon de faire qui permettra de réussir la prochaine fois. Ne pas hésiter aussi à faire le bilan des moments difficiles passés : ont-ils été aussi terribles que ce que votre enfant avait imaginé ? Ne lui ont-ils pas permis de progresser ?

En résumé

La confiance, à la base des apprentissages
Apprendre, c’est se mettre en danger, aller vers l’inconnu, il faut donc une grande sécurité intérieure pour prendre le risque de réussir, d’aller chercher plus loin.

Apprendre, c’est remettre en question ce que l’on connaît déjà.
Il est parfois difficile en tant que parent de voir son enfant utiliser des méthodes ou avoir des comportements qui pourraient le mener à l’échec. Pour autant, les élèves ont besoin de s’approprier tant leurs victoires que leurs échecs et ainsi de constituer leur vécu et leur expérience par eux-mêmes.

Il est bien souvent nécessaire de lâcher prise et de les laisser élaborer leurs propres stratégies pour leur permettre de prendre confiance en leurs capacités.

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  • Anonyme
    Le 7 février 2022
    Merci pour votre article.

Foire aux questions

Les réponses à vos questions…

L’estime de soi concerne la perception que l’individu a de lui-même en tant que personne, tandis que la confiance en soi concerne la perception de ses propres capacités. Ces deux notions sont complémentaires mais distinctes et peuvent avoir un impact significatif sur la scolarité de votre enfant, affectant ses apprentissages et ses choix d’orientation.

La confiance en soi se développe par l’expérience de vie et les interactions sociales. Les réussites et les échecs, les encouragements et le soutien reçus de l’entourage, comme les enseignants et les parents, jouent un rôle crucial dans la construction de la confiance en soi chez l’enfant.

Vous pouvez aider votre enfant en lui offrant un environnement bienveillant et en le soutenant positivement dans ses apprentissages. Invitez-le à se fixer de petits objectifs, à valoriser ses réussites et à apprendre de ses erreurs. Montrez-lui votre confiance en ses capacités et soyez un modèle en vous montrant positif face aux défis. Le soutien scolaire accompagné d’un coaching peut également être une option pour l’encourager dans cette démarche.