Stress aux examens : comment mieux accompagner nos enfants ?

Article publié le 07 juin 2022 (mis à jour le 29 janvier 2024) - 0 commentaires
8 minutes
En tant que parents, vous avez un rôle à jouer dans les révisions et la préparation de votre enfant aux examens. Mais il n’est pas toujours facile de gérer les angoisses (surtout les vôtres) et inquiétudes quotidiennes... Vous trouverez dans cet article un éclairage qui on l’espère chez Acadomia, vous sera utile pour déstresser et aider votre enfant à passer ses examens sereinement.
Manon Dauzat

Manon Dauzat

Coach scolaire au sein d’Acadomia
Cours particulier Acadomia avec une lycéenne

Stress des parents ou stress des enfants ?

Selon un sondage IPSOS, les parents seraient davantage une source d’angoisse que d’encouragement pour un candidat sur quatre au baccalauréat.

Afin de trouver le juste milieu entre trop de pression, trop d’attentes et pas assez de soutien dans cette période de préparation, voici quelques bonnes pratiques qui rendront cette période de pré-examens la plus sereine possible.

7 conseils pour l’aider à bien préparer un examen

Votre enfant a besoin de votre soutien et de coopération. Sachez vous mettre à son écoute, n’hésitez pas à lui demander s’il a besoin d’aide.

Soutenez votre enfant

À l’approche du bac, votre enfant a particulièrement besoin de votre affection, qui peut se traduire par des gestes simples et de petites attentions : lui préparer son plat favori, lui acheter une babiole, aérer sa chambre, etc. Loin d’être à leur service, vous les déchargez de leurs contingences matérielles le temps de leurs révisions…

Optez pour un stage de révision intensive

Chez Acadomia, on prépare aussi nos élèves pendant les vacances

Admettez que le stress de votre enfant peut se retourner contre vous et le rendre agressif ou désagréable : ne réagissez pas à ces excès par la surenchère et l’incompréhension, aidez-le plutôt à exprimer son inquiétude et posez calmement des limites.

Accordez-lui votre confiance

Vous avez l’impression que votre lycéen ne s’inquiète pas de son avenir, qu’il pense trop à faire la fête ou à voir ses amis, ou bien que son attitude face au bac est trop désinvolte ? Détrompez-vous ! Malgré un côté parfois « je-m’en-foutiste », les lycéens sont généralement bien conscients de l’importance de leur réussite.

Ils sont les premiers concernés par l’obtention du diplôme, puisque c’est leur vie future qui est en jeu. Vous pouvez par exemple autoriser les révisions au vert chez une grand-mère ou simplement à la bibliothèque municipale pour ceux qui ont du mal à se concentrer chez eux.

Proposez-lui un soutien scolaire dans 1 ou plusieurs matières

Le soutien scolaire en période d’examen est une excellente façon de prendre confiance. Avec un enseignant expert de l’épreuve, votre enfant peut s’entrainer et tester ses connaissances avec une personne professionnelle, un tiers dont c’est le métier. C’est bien parfois de déléguer…

Instaurez et maintenez un rythme dans la vie quotidienne

Il n’existe pas ici de recette miracle, mais des conseils de bon sens pour préserver une bonne hygiène de vie pendant cette période : bien manger, bien dormir, se détendre… Veillez donc à ce que votre enfant s’alimente correctement et, par votre présence discrète, incitez-le à respecter ses temps de sommeil.

Les derniers jours avant le bac, nombre de jeunes ont tendance à écourter leurs nuits.

Or, pour bien récupérer, il faut compter entre 7 et 8 heures de sommeil d’affilée.

À éviter…

Priver son enfant de sortie pendant les révisions, c’est une mauvaise idée. Certes, il est indispensable de bachoter, mais s’accorder des moments de détente est tout aussi important pour des révisions efficaces.
Rien ne vaut une séance de sport pour libérer les tensions musculaires.

Relativisez pour mettre votre enfant en confiance

Inutile d’être sur son dos tous les jours. À table, en famille, évitez de lui parler de son bac, ou de tout ce qu’il ne pourra pas faire s’il ne décroche pas le précieux sésame. Essayez plutôt de le divertir en parlant de vos prochaines vacances, par exemple. Montrez-lui que vous êtes confiant(e) et surtout, positivez.

Rappelez-lui par exemple les examens qu’il a réussis précédemment, montrez-lui qu’il est capable de réussir.

Apprenez-lui à gérer son stress

Le stress est un sentiment très personnel : tout le monde ne stresse pas pour les mêmes raisons. En revanche, la réaction biologique à l’origine de ce malaise est similaire d’un individu à l’autre. Il s’agit d’un réflexe de notre organisme, une réponse de notre corps et de notre psychisme face à une situation imprévue ou vécue comme une agression.

Le stress est une source avérée de dépassement de soi, mais c’est aussi un facteur bloquant dans l’apprentissage. Il faut donc apprendre à l’apprivoiser pour ne pas perdre ses moyens :

  • Quelques étirements
  • Une respiration calme et profonde
  • Pour ralentir son rythme cardiaque.

Pour se mettre dans une attitude positive, il est aussi possible de se remémorer des réussites ou simplement les images d’un lieu apaisant.

Ultimes préparatifs le Jour J

Pour éviter les oublis dus à la nervosité, aidez-le à préparer ses affaires :

  • Carte d’identité
  • Convocation
  • Montre
  • Calculatrice
  • Stylos
  • Règles…

Prévoyez 2 réveils pour être sûr(e) qu’il se réveille à temps et proposez-lui un bon petit déjeuner, sans oublier quelque chose pour calmer une éventuelle faim ou baisse d’énergie comme des fruits secs et de l’eau.

7 pratiques à proscrire

Évitez les médicaments

Vitamines, phytothérapie, bêtabloquants… À l’approche des exams, des pilules en tous genres fleurissent sur les étals des pharmacies, tantôt pour lutter contre le stress, tantôt pour stimuler la mémoire. Nutritionnistes, sophrologues et autres coachs ont également flairé le bon filon. Nombre de parents sollicitent un coup de pouce auprès de leur médecin de famille ou de leur pharmacien.

À savoir…

Les bêtabloquants sont à éviter en raison des risques de ralentissement cardiaque et de dépendance. Attention également à ce que votre lycéen ne carbure pas à la caféine ou au tabac qui peuvent causer des palpitations et exacerber la sensation de stress.

Ne l’obligez pas à vous rendre des comptes

À cet âge l’autonomie de votre enfant rime avec confiance. Si vous commencez à surveiller ses devoirs alors que vous ne l’aviez jamais fait avant, c’est comme si vous remettiez des petites roues à son vélo ! C’est très dévalorisant pour l’adolescent. Il va se dire qu’on ne lui fait pas confiance. Alors qu’en fait, pour les parents, c’est leur propre angoisse qui parle.

  • Efforcez-vous donc de l’accompagner, et non de l’obliger.

Évitez de l’assommer sous mille conseils, laissez-le respirer

Contrairement à ce que vous pensez, vous n’êtes pas le/la mieux placé(e) pour donner des conseils méthodologiques. Les enseignants et une multitude de supports parascolaires sont là pour le faire.

Si votre ado vous en parle et seulement alors, vous pourrez lui suggérer de :

  • Faire un planning de révisions alternant séances d’apprentissage et moments de détente
  • Préparer des fiches et s’entraîner sur des annales en temps réel
  • Varier les supports de révision: fiches, livres scolaires, applications mobiles, quiz, supports audio, vidéos, documentaires, etc.

Ne pas imposer vos manières de faire

Vos manières de travailler vous conviennent, mais ce n’est pas nécessairement le cas pour votre adolescent. « Moi, je faisais comme ça » est la phrase type qui agace la plupart des adolescents. Ils ont le sentiment que c’est quelque chose de très arbitraire, avec un mode impératif sous-jacent : « Fais des fiches », « Relis trois fois ton cours »…

Il vaut mieux dire, « Il y a différentes manières de travailler, est-ce que tu en as essayé certaines ? Laquelle te semble être la plus efficace pour toi ? »

Acceptez qu’il puisse refuser votre aide mais dites-lui qu’il peut toujours revenir vers vous s’il a le sentiment de piétiner.

Ne parlez pas d’éventuels échecs

À l’échelle d’une vie, qui se soucie de savoir qui a eu son bac du premier coup ? Personne.

Ne brandissez pas de menaces comme, « En travaillant comme ça, c’est sûr que tu vas dans le mur ! ».

Et si votre enfant est découragé ou exprime une crainte de type : « Je n’y arriverai jamais », « je vais redoubler »

Quelles que soient ses difficultés et ses résultats, restez po-si-tif/ve.

  • « Aujourd’hui, tu fais tout ce que tu peux pour réussir. »
  • Un jeune doit savoir que ses parents croient en lui, c’est important pour sa réussite.

Ses plaintes ne sont d’ailleurs souvent que des appels à un encouragement. Vous pouvez dire par exemple : « C’est normal d’avoir l’impression d’avoir tout oublié, ne t’en fais pas, si tu révises bien, tout reviendra devant ta copie. »

Et sachez éviter les révisions de dernière minute, trop souvent source de confusion.

Ne dédramatisez pas l’examen pour autant

Pour rassurer leur enfant, certains parents sont tentés de relativiser l’échec. De lui dire que s’il échoue, ce n’est pas si grave, qu’il repassera son examen l’année prochaine. Ce n’est pas du tout approprié car ce n’est pas le moment.

Mieux vaut éviter ce genre de poncif. Quel que soit le niveau de difficulté de l’examen préparé, gardez toujours à l’esprit que c’est important pour votre enfant.

Ne perdez pas confiance en vous

Les parents ressentent souvent de la culpabilité. Ils se disent inconsciemment : « Je suis un mauvais parent, donc mon enfant a moins de chances que les autres de réussir. »

Pourtant vous êtes un pilier sur lequel votre ado peut se reposer. Aussi, durant cette période cruciale, soutenez au mieux votre enfant, au lieu de le stresser davantage.

Conclusion

À chaque parent de trouver la bonne attitude pour être le meilleur accompagnateur possible et apaiser les peurs de son enfant. Il est important de ne pas reporter sur votre enfant les possibles traumatismes que cette période de la vie vous a infligés.

Pensez à vous placer plutôt comme un accompagnateur de choix durant cette phase. Durant cette poignée de jours précédant l’examen, acceptez de laisser votre enfant tranquille et de déléguer son apprentissage à un professeur particulier s’il ressent le besoin de se faire aider.

Pendant les épreuves, si un examen s’est mal passé, il faut encore le rassurer pour qu’il reste confiant et motivé pour la suite des épreuves et lui éviter ainsi de baisser les bras.

L’enjeu est de lui permettre de rester motivé pour travailler.

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Foire aux questions

Si vous n’y trouvez pas la réponse à votre question, n’hésitez pas à nous contacter

Pour aider votre enfant à gérer le stress des examens, soutenez-le en lui offrant votre affection et en restant à son écoute. Proposez-lui un soutien scolaire si nécessaire, maintenez un rythme de vie sain et apprenez-lui des techniques de gestion du stress comme des étirements et des exercices de respiration. Il est également important de lui faire confiance et de ne pas lui imposer de pression excessive.

Évitez de donner des méthodes de révision spécifiques, de parler constamment de l’examen, de dramatiser l’enjeu de l’examen. Accompagnez votre enfant sans le surcharger de conseils et soutenez-le positivement en lui rappelant ses réussites passées et en évitant de mettre l’accent sur d’éventuels échecs.

Le rôle des parents dans la période de préparation aux examens consiste à soutenir leur enfant. Cela implique de fournir un environnement propice à l’étude, d’offrir un soutien affectif, de respecter l’autonomie de l’enfant dans ses méthodes de révision et de l’aider à maintenir un bon équilibre entre le travail et la détente.Haut du formulaire