Connaître la courbe d’Ebbinghaus
Non, il ne s’agit pas d’un roman un peu obscur du XIXe mais d’une technique permettant d’améliorer la rétention des informations. Le principe est simple : pour mémoriser un cours, il faut y revenir à intervalles réguliers, à savoir :
- Le soir même : ce premier rappel permettra d’imprimer plus facilement ce qui a été vu en cours ;
- Chaque week-end : pour revoir tous les cours de la semaine, réactiver les apprentissages et éventuellement concevoir des fiches synthétiques ;
- Avant chaque devoir important et pendant les petites vacances : pour procéder à des révisions générales et s’exercer sur de petits exercices d’application.
Cette méthode d’apprentissage progressif est bien sûr utile dès lors qu’il faut, pour un examen, retenir le programme de toute une année.
Ne faire aucune impasse
Pour l’écrit tout d’abord, il peut être tentant de se préparer uniquement au commentaire au cours de l’année, l’exercice étant souvent jugé plus abordable. C’est un pari risqué, car le texte proposé le jour de l’examen peut opposer plus de résistance que prévu. Mieux vaut donc se laisser la possibilité du choix et pour cela s’entraîner sérieusement aux deux exercices proposés à l’écrit.
Cela implique bien sûr de lire entièrement les œuvres au programme tout au long de l’année, et pas seulement les textes étudiés en classe. Cet effort sera payant à l’oral : lors de l’entretien, l’examinateur verra très vite si le candidat s’est contenté ou non du minimum.
Pour l’oral, il faut maîtriser sur le bout des doigts tout ce qui figure sur sa liste, y compris les textes complémentaires ; ils sont utiles pour nourrir la réflexion à l’écrit (plus on a de références, plus il est facile d’argumenter) et le jury pose souvent des questions à leur sujet, pour vérifier l’implication de l’élève.
Faire des entraînements ciblés
Pour l’écrit, surtout à l’approche de l’examen, il est indispensable de s’exercer sur des annales. Pas pour faire un commentaire ou une dissertation en entier – perspective peu engageante –, mais pour travailler les points clés de ces exercices et affûter ses réflexes.
- Pour s’entraîner à la dissertation ou à l’essai, on peut se focaliser sur l’analyse du sujet, la mise au point de la problématique, la construction du plan et la rédaction de l’introduction. Et, en voie générale, se tester de cette façon sur les quatre œuvres au programme.
- Pour s’entraîner au commentaire, il faut s’exercer à se poser les bonnes questions : c’est ce qui permet de bien cerner les enjeux et la singularité du texte et donc de proposer une analyse pertinente. Ces questions dépendent du genre concerné. Par exemple, face à un récit, il faut notamment se questionner sur le choix de la focalisation, l’importance du cadre spatio-temporel, la conduite du récit, le traitement des personnages. Face à une scène de théâtre, il faut s’interroger sur la situation d’énonciation, le type de répliques et leur organisation, les choix de mise en scène et les effets recherchés sur le public…
- Pour s’entraîner à l’oral, le plus efficace est de se mettre en scène, seul(e), ou mieux, en binôme. Les points à travailler : lire à voix haute de façon expressive (en respectant la métrique pour les poésies), mener une explication linéaire de façon dynamique sans trop regarder ses notes, s’entraîner à la question de grammaire, anticiper les questions posées lors de l’entretien.