Prenons quelques exemples concrets :
- « La ville où je suis né est magnifique. » → complément circonstanciel de lieu.
- « L’année où j’ai commencé mes études était difficile. » → complément circonstanciel de temps.
- « Au moment où il est arrivé avec sa nouvelle voiture, tout le monde dormait. » → complément circonstanciel de temps.
- « La maison où j’habite appartient à mes parents. » → complément circonstanciel de lieu.
Dans ces phrases, « où » permet d’éviter la répétition de l’antécédent tout en maintenant sa fonction de complément circonstanciel dans la proposition relative. Sans le pronom relatif, nous aurions : « La ville est magnifique. Je suis né dans cette ville. » L’utilisation de « où » rend la phrase plus fluide et évite cette construction redondante.
« Lequel » et ses variantes : complément prépositionnel
Le pronom relatif « lequel » est plus complexe que les autres, car il varie en fonction du genre et du nombre, s’accordant avec son antécédent. Il est principalement utilisé après une préposition et peut prendre différentes formes selon le contexte.
Voici les caractéristiques principales de « lequel » et de ses variantes :
- Il s’accorde en genre et en nombre avec l’antécédent.
- Il est généralement utilisé après une préposition (sur, avec, dans, pour, etc.).
- Il peut se contracter avec les prépositions « à » et « de ».
- Il est souvent utilisé pour éviter une ambiguïté.
Ses différentes formes selon le genre et le nombre :
- Masculin singulier : lequel, duquel, auquel.
- Féminin singulier : laquelle, de laquelle, à laquelle.
- Masculin pluriel : lesquels, desquels, auxquels.
- Féminin pluriel : lesquelles, desquelles, auxquelles.
Prenons quelques exemples de son utilisation :
- « La table sur laquelle j’ai posé le livre est en bois. » → après la préposition « sur ».
- « Les collègues auxquels je fais confiance sont fiables. » → contraction de « à » + « lesquels ».
- « Le pays dans lequel je vis est très chaleureux. » → contraction de « de » + « lequel ».
- « Les raisons pour lesquelles je fais des fautes d’orthographe sont multiples. » → après la préposition « pour ».
Dans ces phrases, « lequel » et ses variantes permettent d’éviter des constructions maladroites tout en précisant clairement le lien avec l’antécédent. Sans le pronom relatif, nous aurions : « La table est en bois. J’ai posé le livre sur cette table. » L’utilisation de « laquelle » rend la phrase plus esthétique à l’oreille et maintient la clarté du propos.
Les pronoms relatifs indéfinis
Les pronoms relatifs indéfinis se distinguent des autres pronoms relatifs par l’absence d’antécédent. Cette absence d’antécédent leur confère leur caractère indéfini, car ils ne font référence à aucun élément précis, mais à une notion générale. Ils introduisent une proposition relative sans faire référence à un nom ou à un pronom précis. Ils permettent d’exprimer des idées générales, des conseils ou des situations hypothétiques.
Voici les principaux pronoms relatifs indéfinis :
Qui (sans antécédent) est utilisé pour parler de personnes de manière générale :
- « Qui cherche trouve. »
- « Qui vivra verra. »
Quoi est employé pour parler de choses indéterminées :
- « Je ne sais pas quoi faire. »
- « Voilà quoi répondre à cette question. »
Quiconque désigne une personne quelconque, indéterminée :
- « Quiconque entre ici doit respecter les règles. »
- « Quiconque le souhaite peut participer. »
Il existe également des formes composées :
- Qui que : « Qui que tu sois, tu es le bienvenu. »
- Quoi que : « Quoi que vous fassiez, faites-le bien. »
- Où que : « Où que vous alliez, soyez prudents. »
Grâce à ces mots, il est possible de construire des phrases sans faire référence à un élément précis. Une structure grammaticale claire est tout de même conservée.
Les erreurs fréquentes à éviter
L’emploi des pronoms relatifs peut parfois s’avérer délicat, même pour les locuteurs natifs. Voici les principales confusions et erreurs à éviter :
Confusion entre « qui » et « que »
L’une des erreurs les plus courantes est la confusion entre « qui » (sujet) et « que » (complément d’objet direct). Elle peut d’ailleurs être facilement corrigée avec quelques cours particuliers de français. Par exemple, on entend souvent « La personne que travaille ici… » alors qu’il faut dire « La personne qui travaille ici… » Pour éviter cette erreur, reformez toujours deux phrases : si le mot remplacé est sujet du verbe, utilisez « qui ».
Mauvais usage de « dont »
Le pronom « dont » doit toujours avoir un lien avec la préposition « de ». Voici les points à retenir :
- Ne dites pas « Le film dont je vois… » mais « Le film que je vois… »
- La version correcte serait « Le film dont je parle… » car on dit « Je parle de ce film. »
Confusion avec « où »
« Où » est exclusivement réservé aux expressions de lieu et de temps. On entend parfois « La façon où il parle… » alors qu’il faut dire « La façon dont il parle… » Cette règle simple permet d’éviter bien des erreurs.
Erreurs avec « lequel » et ses variantes
L’accord en genre et en nombre est systématique pour « lequel » et ses variantes. On ne dira pas « La voiture dans lequel je monte… » mais « La voiture dans laquelle je monte… » Vérifiez systématiquement le genre et le nombre de l’antécédent pour faire le bon choix.
Double emploi du pronom
Le pronom relatif remplace déjà le nom : il est donc inutile de le répéter. Évitez les constructions comme « L’homme qui il travaille… » et préférez simplement « L’homme qui travaille… ».
Confusion entre « dont » et « duquel »
Cette confusion survient principalement avec les locutions prépositives. Parce qu’un rappel ne fait jamais de mal, il s’agit de groupes de mots qui jouent le rôle de prépositions simples. C’est le cas par exemple de « à propos de », « à cause de » ou « au sujet de ». Au lieu de dire « Le sujet dont à propos je parle… », utilisez « Le sujet à propos duquel je parle… ».
La règle est simple : choisissez systématiquement « duquel » (et ses variantes) après une locution prépositive.
Virgules mal placées
Dans les propositions relatives explicatives, les virgules sont essentielles. Une information complémentaire non indispensable doit être encadrée de virgules. Cette construction s’appelle une incise : elle permet d’insérer une information accessoire qui pourrait être supprimée sans altérer le sens général de la phrase.
À vous de faire la comparaison :
- Incorrect : « Mon frère qui habite à Paris vient demain. »
- Correct : « Mon frère, qui habite à Paris, vient demain. »