Elèves ensemble en cours Acadomia

Comment bien utiliser les pronoms relatifs ?

Article publié le 19 mai 2025 (mis à jour le 23 mai 2025) - par Halima Kouj
9 minutes

Les pronoms relatifs sont essentiels pour relier deux propositions et éviter les répétitions. En connaître un maximum et les utiliser à bon escient permet d’écrire des phrases fluides et naturelles. En cours de français, les professeurs accordent une attention particulière à ces éléments grammaticaux fondamentaux qui enrichissent l’expression écrite et orale. Après lecture de notre article, vous saurez mieux les manier.

Lire la suite
Collégien en soutien scolaire à domicile Acadomia

Pronom relatif : définition

Un pronom relatif agit en remplacement d’un nom et introduit une subordonnée relative. Vous nous direz peut-être : « Qu’est-ce que c’est ? ». La subordonnée relative est une proposition qui dépend d’une phrase principale et qui apporte des informations complémentaires sur un nom ou un pronom (appelé antécédent). Elle est toujours introduite par un pronom relatif comme « qui », « que », « quoi », « dont » ou « où ».

Par exemple : « Le chien qui dort sur le canapé est le mien. »

  • Phrase principale : « Le chien est le mien ».
  • Subordonnée relative : « qui dort sur le canapé ».
  • Antécédent : « Le chien ».
  • Pronom relatif : « qui ».

Pour comprendre comment « qui » évite la répétition, prenons l’exemple précédent. Sans pronom relatif, nous aurions deux phrases distinctes :

  • « Le chien est le mien. »
  • « Le chien dort sur le canapé. »

Le mot « chien » est répété de manière inutile. Le pronom relatif « qui » permet de fusionner ces deux phrases en remplaçant la deuxième occurrence du sujet « le chien » : « Le chien qui dort sur le canapé est le mien. »

Les pronoms relatifs et votre enfant ont du mal à s’entendre ?

Nos enseignants Acadomia peuvent les réconcilier

Cette construction est moins lourde, car elle évite la répétition du sujet tout en conservant le sens exact de la phrase. « Qui » remplace toujours le sujet de la deuxième proposition et permet ainsi de lier les deux idées de manière fluide.

Comment identifier et reconnaître un pronom relatif ?

L’identification d’un pronom relatif repose sur plusieurs critères simples à repérer dans une phrase.

Les indices principaux à prendre en compte sont :

  • La présence d’un antécédent (nom ou pronom) juste avant le pronom relatif.
  • L’introduction d’une nouvelle proposition qui apporte des précisions sur l’antécédent.
  • La possibilité de décomposer la phrase en deux phrases indépendantes et distinctes.

La méthode la plus efficace pour confirmer qu’il s’agit bien d’un pronom relatif est de tenter de séparer la phrase en deux. Si vous pouvez reformer deux phrases complètes en répétant l’antécédent, alors vous avez bien identifié un pronom relatif.

Prenons un exemple concret : « Le film que je regarde est passionnant » peut se décomposer en :

  • « Le film est passionnant. »
  • « Je regarde le film. »

Le mot « que » est donc bien un pronom relatif, car il permet d’éviter la répétition du mot « film » tout en reliant les deux propositions.

Liste des principaux pronoms relatifs

Les pronoms relatifs font partie des bases pour maîtriser la langue française. À l’école, lorsqu’ils sont introduits aux élèves, les professeurs leur font retenir cette petite liste : qui, que, quoi, dont, où, lequel (et ses variantes). La langue française étant très riche, il en existe encore bien d’autres ! Voyons dans le détail leur utilisation.

« Qui » : sujet du verbe de la proposition relative

Le pronom relatif « qui » est le plus couramment utilisé en français. Il remplace toujours un antécédent sujet dans la proposition relative, qu’il s’agisse d’une personne, d’un animal ou d’une chose.

Voici les caractéristiques principales de « qui » :

  • Il est toujours sujet du verbe dans la proposition relative.
  • Il ne change jamais de forme (invariable).
  • Il peut remplacer aussi bien des personnes que des objets.

Prenons quelques exemples :

  • « La fille qui parle est ma sœur. » la fille = sujet.
  • « Le livre qui est sur la table appartient à Paul. » le livre = sujet.

Dans ces phrases, « qui » permet d’éviter la répétition de l’antécédent tout en maintenant sa fonction de sujet dans la proposition relative. Sans le pronom relatif, nous aurions : « La fille est ma sœur. La fille parle. » L’utilisation de « qui » rend la phrase plus fluide.

Les pronoms relatifs n’ont plus de secret pour Enzo

Mon fils a suivi un stage de vacances avec un professeur de français durant lequel toutes les bases de la grammaire ont été revues et approfondies. Depuis, il réfléchit toujours à deux fois avant d’utiliser un pronom relatif à l’oral. Et il faut dire que cela a été efficace pour lui, car il ne se trompe plus. Ses progrès sont remarquables !

« Que » : complément d’objet direct (COD)

Le pronom relatif « que » est également très fréquent en français. Il remplace toujours un antécédent qui est complément d’objet direct (COD) dans la proposition relative. Pour l’identifier dans une phrase, il suffit de se poser la question « qui ? » ou « quoi ? » après le verbe de la proposition relative.

Voici ce qui le caractérise :

  • Il est invariable (ne change jamais de forme).
  • Il est toujours complément d’objet direct du verbe dans la proposition relative.
  • Il peut remplacer aussi bien des personnes que des objets.

Remarque importante : il devient « qu’ » devant une voyelle ou un h muet.

Voici différents exemples de son emploi :

  • « L’homme que je vois au loin est mon frère. » → l’homme = COD.
  • « Le livre que j’ai acheté appartient à Paul. » → le livre = COD.

Dans ces phrases, « que » permet d’éviter la répétition de l’antécédent tout en maintenant sa fonction de COD dans la proposition relative. Sans le pronom relatif, nous aurions : « La fille est ma sœur. Je vois la fille. » L’utilisation de « que » rend la phrase plus élégante et évite cette répétition inutile.

« Dont » : complément introduit par « de »

Le pronom relatif « dont » est particulier, car il remplace toujours un complément introduit par la préposition « de » dans la proposition relative.

Voici ses spécificités :

  • Il remplace un complément introduit par « de ».
  • Il peut être utilisé avec des verbes construits avec « de » (parler de, rêver de).
  • Il peut être complément d’un nom ou d’un adjectif.
  • Il est invariable.

Observons-le dans des phrases simples :

  • « Le film dont je te parle est passionnant. » → je parle de ce film.
  • « La fille dont je suis amoureux est partie. » → je suis amoureux de cette fille.
  • « Le livre dont les pages sont déchirées appartient à Paul. » → les pages de ce livre.

Ici, « dont » permet d’éviter la répétition de l’antécédent et de la préposition « de ». Sans le pronom relatif, nous aurions : « Le film est passionnant. Je te parle de ce film. » L’emploi de « dont » évite cette construction maladroite.

« Où » : complément circonstanciel de lieu ou de temps

Le pronom relatif « où » est utilisé pour remplacer un complément de lieu ou de temps dans la proposition relative. Il permet d’apporter des informations supplémentaires sur un endroit ou un moment mentionné dans la proposition principale.

Voici ses principales particularités :

  • Il introduit un complément circonstanciel de lieu ou de temps.
  • Il est invariable.
  • Il peut être précédé de prépositions comme « d’où », « par où ».
  • Il est souvent précédé de mots comme « l’endroit », « le lieu », « le moment », « l’année ».
  • Son accent sur le « u » permet de le distinguer de « ou » et de retenir que l’on parle d’un lieu ou d’un moment.

Votre enfant a du mal à faire la différence entre « ou » et « où » ?

Après quelques heures de soutien scolaire, la confusion disparaîtra

Prenons quelques exemples concrets :

  • « La ville je suis né est magnifique. » → complément circonstanciel de lieu.
  • « L’année j’ai commencé mes études était difficile. » → complément circonstanciel de temps.
  • « Au moment il est arrivé avec sa nouvelle voiture, tout le monde dormait. » → complément circonstanciel de temps.
  • « La maison j’habite appartient à mes parents. » → complément circonstanciel de lieu.

Dans ces phrases, « où » permet d’éviter la répétition de l’antécédent tout en maintenant sa fonction de complément circonstanciel dans la proposition relative. Sans le pronom relatif, nous aurions : « La ville est magnifique. Je suis né dans cette ville. » L’utilisation de « où » rend la phrase plus fluide et évite cette construction redondante.

« Lequel » et ses variantes : complément prépositionnel

Le pronom relatif « lequel » est plus complexe que les autres, car il varie en fonction du genre et du nombre, s’accordant avec son antécédent. Il est principalement utilisé après une préposition et peut prendre différentes formes selon le contexte.

Voici les caractéristiques principales de « lequel » et de ses variantes :

  • Il s’accorde en genre et en nombre avec l’antécédent.
  • Il est généralement utilisé après une préposition (sur, avec, dans, pour, etc.).
  • Il peut se contracter avec les prépositions « à » et « de ».
  • Il est souvent utilisé pour éviter une ambiguïté.

Ses différentes formes selon le genre et le nombre :

  • Masculin singulier : lequel, duquel, auquel.
  • Féminin singulier : laquelle, de laquelle, à laquelle.
  • Masculin pluriel : lesquels, desquels, auxquels.
  • Féminin pluriel : lesquelles, desquelles, auxquelles.

Prenons quelques exemples de son utilisation :

  • « La table sur laquelle j’ai posé le livre est en bois. » → après la préposition « sur ».
  • « Les collègues auxquels je fais confiance sont fiables. » → contraction de « à » + « lesquels ».
  • « Le pays dans lequel je vis est très chaleureux. » → contraction de « de » + « lequel ».
  • « Les raisons pour lesquelles je fais des fautes d’orthographe sont multiples. » → après la préposition « pour ».

Dans ces phrases, « lequel » et ses variantes permettent d’éviter des constructions maladroites tout en précisant clairement le lien avec l’antécédent. Sans le pronom relatif, nous aurions : « La table est en bois. J’ai posé le livre sur cette table. » L’utilisation de « laquelle » rend la phrase plus esthétique à l’oreille et maintient la clarté du propos.

Les pronoms relatifs indéfinis

Les pronoms relatifs indéfinis se distinguent des autres pronoms relatifs par l’absence d’antécédent. Cette absence d’antécédent leur confère leur caractère indéfini, car ils ne font référence à aucun élément précis, mais à une notion générale. Ils introduisent une proposition relative sans faire référence à un nom ou à un pronom précis. Ils permettent d’exprimer des idées générales, des conseils ou des situations hypothétiques.

Voici les principaux pronoms relatifs indéfinis :

Qui (sans antécédent) est utilisé pour parler de personnes de manière générale :

  • « Qui cherche trouve. »
  • « Qui vivra verra. »

Quoi est employé pour parler de choses indéterminées :

  • « Je ne sais pas quoi faire. »
  • « Voilà quoi répondre à cette question. »

Quiconque désigne une personne quelconque, indéterminée :

  • « Quiconque entre ici doit respecter les règles. »
  • « Quiconque le souhaite peut participer. »

Il existe également des formes composées :

  • Qui que : « Qui que tu sois, tu es le bienvenu. »
  • Quoi que : « Quoi que vous fassiez, faites-le bien. »
  • Où que : « Où que vous alliez, soyez prudents. »

Grâce à ces mots, il est possible de construire des phrases sans faire référence à un élément précis. Une structure grammaticale claire est tout de même conservée.

Les erreurs fréquentes à éviter

L’emploi des pronoms relatifs peut parfois s’avérer délicat, même pour les locuteurs natifs. Voici les principales confusions et erreurs à éviter :

Confusion entre « qui » et « que »

L’une des erreurs les plus courantes est la confusion entre « qui » (sujet) et « que » (complément d’objet direct). Elle peut d’ailleurs être facilement corrigée avec quelques cours particuliers de français. Par exemple, on entend souvent « La personne que travaille ici… » alors qu’il faut dire « La personne qui travaille ici… » Pour éviter cette erreur, reformez toujours deux phrases : si le mot remplacé est sujet du verbe, utilisez « qui ».

Mauvais usage de « dont »

Le pronom « dont » doit toujours avoir un lien avec la préposition « de ». Voici les points à retenir :

  • Ne dites pas « Le film dont je vois… » mais « Le film que je vois… »
  • La version correcte serait « Le film dont je parle… » car on dit « Je parle de ce film. »

Confusion avec « où »

« Où » est exclusivement réservé aux expressions de lieu et de temps. On entend parfois « La façon il parle… » alors qu’il faut dire « La façon dont il parle… » Cette règle simple permet d’éviter bien des erreurs.

Erreurs avec « lequel » et ses variantes

L’accord en genre et en nombre est systématique pour « lequel » et ses variantes. On ne dira pas « La voiture dans lequel je monte… » mais « La voiture dans laquelle je monte… » Vérifiez systématiquement le genre et le nombre de l’antécédent pour faire le bon choix.

Double emploi du pronom

Le pronom relatif remplace déjà le nom : il est donc inutile de le répéter. Évitez les constructions comme « L’homme qui il travaille… » et préférez simplement « L’homme qui travaille… ».

Confusion entre « dont » et « duquel »

Cette confusion survient principalement avec les locutions prépositives. Parce qu’un rappel ne fait jamais de mal, il s’agit de groupes de mots qui jouent le rôle de prépositions simples. C’est le cas par exemple de « à propos de », « à cause de » ou « au sujet de ». Au lieu de dire « Le sujet dont à propos je parle… », utilisez « Le sujet à propos duquel je parle… ».

La règle est simple : choisissez systématiquement « duquel » (et ses variantes) après une locution prépositive.

Virgules mal placées

Dans les propositions relatives explicatives, les virgules sont essentielles. Une information complémentaire non indispensable doit être encadrée de virgules. Cette construction s’appelle une incise : elle permet d’insérer une information accessoire qui pourrait être supprimée sans altérer le sens général de la phrase.

 À vous de faire la comparaison :

  • Incorrect : « Mon frère qui habite à Paris vient demain. »
  • Correct : « Mon frère, qui habite à Paris, vient demain. »
Bénéficiez d’un bilan personnalisé offert
Nos conseillers pédagogiques sont à votre écoute
picto newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez nos conseils pour booster la réussite de votre enfant

Les réponses à vos questions

Si vous n’y trouvez pas la réponse à votre question, n’hésitez pas à nous contacter Portrait de la conseillère pédagogique Acadomia Isabelle Dary

En français, il existe 6 catégories de pronoms principaux. Pour rappel, un pronom est un mot qui sert à remplacer un nom ou un groupe nominal pour éviter les répétitions dans une phrase. Voici les différents types :

1. Les pronoms personnels (je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles)
2. Les pronoms possessifs (le mien, le tien, le sien, etc.)
3. Les pronoms démonstratifs (celui, celle, ceux, celui-ci, etc.)
4. Les pronoms relatifs (qui, que, dont, où, lequel, etc.)
5. Les pronoms interrogatifs (qui, que, quoi, lequel, etc.)
6. Les pronoms indéfinis (personne, rien, quelqu’un, chacun, etc.)

« Qui » appartient à la classe grammaticale des pronoms relatifs. Il a toujours la fonction de sujet dans la proposition relative.

Exemple : « Le chat qui dort est noir. »

– Classe grammaticale : pronom relatif.
– Fonction : sujet du verbe « dort ».

Les pronoms relatifs se divisent en deux catégories principales.

Les pronoms relatifs simples sont invariables et comprennent :

– Qui (pour le sujet).
– Que (pour le complément d’objet direct).
– Quoi (pour les choses indéterminées).
– Dont (pour les compléments avec « de »).
– Où (pour les compléments circonstanciels de lieu et de temps).

Les pronoms relatifs composés s’accordent en genre et en nombre avec leur antécédent. Ils se déclinent sous plusieurs formes :

Au masculin singulier : lequel, auquel, duquel.
Au féminin singulier : laquelle, à laquelle, de laquelle.
Au masculin pluriel : lesquels, auxquels, desquels.
–  Au féminin pluriel : lesquelles, auxquelles, desquelles.

Ils sont principalement utilisés après une préposition et permettent d’éviter certaines ambiguïtés dans la phrase.

Exemple : « La table sur laquelle je travaille est en bois. »

Dans la phrase ci-dessus, « laquelle » est un pronom relatif composé et exerce la fonction de complément circonstanciel de lieu.

Échanger avec un conseiller
Portrait de la conseillère pédagogique Acadomia Isabelle Dary
Bonjour, je suis Isabelle,
votre conseillère Acadomia.