Beaucoup de choses se disent à propos des études de droit : cela mène à tout, ce sont des études intellectuellement enrichissantes, c’est de la culture générale, une construction intellectuelle, un raisonnement logique… Démêlons un peu le vrai du faux !
Pourquoi choisir les études de droit ?
Le droit attire car il mène à des métiers souvent au service des autres, de la collectivité. De fait, les carrières qui s’offrent aux diplômés sont aussi passionnantes et attractives : avocat international, juge pour enfants, commissaire-priseur, juriste d’entreprise, commissaire de police, notaire, haut fonctionnaire, « grand ténor du barreau »… et c’est vrai, toutes donnent du sens au métier, à la mission.
Des opportunités multiples
Les études de droit permettent la poursuite d’études dans d’autres filières (admissions parallèles en écoles de commerce après une licence par exemple), de se présenter à des concours. Mais surtout, elles aboutissent à des métiers très variés, très différents, qui permettent à chacun de trouver sa voie. Le fil des études, sa progression au cours des années ouvrent des opportunités extrêmement larges, dans le secteur privé ou public, en qualité d’indépendant ou de salarié, de fonctionnaire… !
Des accès à tous les secteurs d’activité
Tous les secteurs, l’industrie, le sport, les start-up, les grandes entreprises, les études de commissaires-priseurs, les institutions judiciaires, les grands corps de l’État, l’événementiel… ont des juristes dans leurs rangs et recrutent ces jeunes spécialistes du droit régulièrement.
Certaines fonctions liées au droit sont cependant très sélectives : commissaire de police, commissaire-priseur… Celle d’avocat passe par la réussite de l’examen d’entrée au CRFPA ; elles nécessitent souvent l’obtention d’un diplôme de master.
Comment réussir sa première année de droit ?
La réalité des études de droit est bien souvent un choc pour les jeunes bacheliers. Apprendre le droit est en effet très particulier : si parfois un étudiant en ingénierie ou en médecine rencontre des obstacles, il peut se raccrocher à une matière qu’il a rencontrée et maîtrisée au lycée (maths, physique, SVT, …). Ici, rien de tel : il s’agit d’apprendre l’histoire du droit de la Rome antique, d’interpréter un texte de loi, de décrypter une décision de justice, de mettre en application un article du code civil, de comprendre les mécanismes des finances publiques… Tout est nouveau, et cela peut être très déroutant.
Une autonomie de travail à renforcer
Il faut déjà se faire aux particularités des études à l’université, lieu d’autonomie, de prise en charge de soi et de ses études, d’organisation de son travail, de rigueur et de persévérance. Il faut être prêt à suivre aussi bien les cours en amphithéâtre de 1 000 étudiants que les travaux dirigés en petit groupe, et comprendre les enjeux des deux. La sélection existe, en cours et en fin de première année essentiellement ; il faut donc surmonter ce premier seuil.
Tout un vocabulaire à acquérir
L’acquisition du langage technique propre au droit est longue et parfois déroutante ; en effet, qui sait au sortir du lycée ce que sont la jurisprudence, un titre exécutoire, une prescription trentenaire, surseoir à statuer, un ayant-droit ? Ce nouveau vocabulaire est le lot quotidien des apprentis juristes, il paraît rude et rend la compréhension des premiers cours difficile. Et il faut l’avouer il est parfois source d’amusement quand, en fin de première année, on relit ses notes de rentrée …un vrai charabia !
Du droit, rien que du droit
Les études de droit ne sont composées que de matières juridiques (hors sciences économiques et langues), pas d’échappatoire ni de diversion, au moins les premières années.
Les cours et les travaux dirigés sont donc consacrés à l’étude du droit sous toutes ses formes, et à ses applications ; passionnants sont les décryptages de décisions de justice, l’interprétation de textes législatifs, la lecture de la nécessaire évolution des lois en fonction de l’évolution de la société, la difficulté de devancer cette évolution, mais aussi le droit international qui conditionne nos échanges, nos marchés et permet de confronter et de comparer différents systèmes législatifs, judiciaires, et politiques.
En conclusion
Malgré et au-delà de ces écueils, les études de droit sont passionnantes. Et s’y engager en vaut la peine, tant les débouchés sont nombreux – bien plus que pour toute autre filière – après une licence ou un master. Alors pas d’hésitation : si l’appel du droit se fait entendre, il faut y répondre !