Les consignes font partie de notre vie quotidienne. Il s’agit d’une instruction qui indique, le plus souvent à l’impératif ou à l’infinitif, une tâche à accomplir ou un objectif à atteindre. Dans le parcours scolaire, la compréhension des consignes conditionne la réussite des exercices scolaires et ce à tous les niveaux, de l’école primaire au lycée.
Comment améliorer le sens donné aux consignes ?
Comment donner des consignes claires à l’école primaire ?
Dans un cadre scolaire, les consignes font pleinement partie du processus d’apprentissage, du travail, des exercices et de l’évaluation. Autrement dit, elles sont omniprésentes.
Voyons donc quels sont les grands enjeux des consignes, sachant que l’élément majeur reste qu’elles doivent être claires, sans ambiguïté et accessibles, au premier abord, au plus grand nombre d’élèves.
À l’école primaire, les consignes passent beaucoup par la voix. En particulier en maternelle et dans les petits niveaux de l’école élémentaire. La parole permet de reformuler, d’expliciter. Les enfants doivent s’approprier tout un lexique de verbes d’action auquel ils ne sont pas forcément familiers, et cette formation prend du temps. Elle demande de nombreuses itérations.
Quand l’enfant n’a pas encore accès à la lecture ou qu’il débute, les consignes sont souvent expliquées soit en joignant le geste à la parole, soit par des images. Par exemple, « relie les points rouges présents sur la feuille » est dit à haute voix puis montré au tableau pour que tout le groupe puisse voir et comprendre ce qui est attendu de lui.
Autre situation : « tourne autour du plot ». Là, le professeur va tourner lui-même autour du plot pour illustrer la consigne. Ou encore, « si tu manges à la cantine, pose ton prénom sur le tableau » peut être explicité par un dessin correspondant à l’action. Les consignes orales requièrent toute l’attention des élèves.
En ce sens, elles doivent être courtes afin que les élèves puissent les mémoriser correctement. De plus, mieux vaut éviter que l’élève soit occupé à une autre tâche quand on lui dit ce qui va suivre. Faites le test chez vous : si, pendant que votre enfant est en train de mettre les assiettes sur la table, vous lui dites de penser à sortir l’eau, une fois sur deux, il va oublier. Et c’est normal, car son attention présente est consacrée à ne pas faire tomber les assiettes qu’il est en train de porter.
Pour s’assurer que les élèves ont bien compris les consignes, le professeur peut passer par un tiers. Ainsi, il peut demander à un élève (volontaire, qui sera ainsi valorisé) de montrer à ses camarades, en allant au tableau, ce qu’il a compris. Bel exercice pour lui.
Quand la lecture est acquise, on passe de plus en plus par l’écrit. Toutefois, à l’école élémentaire, une lecture à voix haute et une reformulation éventuelle des énoncés a presque systématiquement lieu.
Ces procédés permettent à tous les enfants, et en particulier ceux présentant des troubles de l’apprentissage, du langage, ou un trouble « dys », d’appréhender au mieux les directives données. L’objectif est de mettre tous les enfants dans une situation de réussite.