Comment se préparer pour un (Grand) oral ?

Article publié le 03 mai 2021 (mis à jour le 05 juin 2023) - 0 commentaires
3 minutes
Trois étapes pour arriver prêt et confiant le jour J
Laëtitia Leroy

Laëtitia Leroy

Responsable du service pédagogie Acadomia
Lycéenne passe au tableau pour se préparer au grand oral

Dompter le stress de l’oral

Avoir le trac à l’oral, être stressé à l’idée présenter un exposé, c’est normal ! La prise de parole en public (devant un jury, la classe entière…) est source de stress pour (presque) tout le monde. Et ce stress ne doit pas être considéré comme un ennemi à terrasser, au contraire : le stress est un état d’hypervigilance qui permet de mobiliser toutes les ressources physiques et intellectuelles pour faire face à une situation jugée critique.

Le trac de l’oral permet donc d’améliorer la performance, à condition toutefois de savoir le maintenir à un bon niveau : à trop forte dose, il peut être paralysant. De nombreuses techniques de gestion du stress permettent d’éviter cet écueil : elles sont à explorer et à expérimenter bien en amont de l’échéance.

Multiplier les entraînements et les pratiques

Il faut profiter de la moindre occasion lors de son travail scolaire ou de ses révisions pour s’entraîner à l’oral :

  • Lire à voix haute des passages de ses livres ou de ses manuels. Cela permet de travailler l’élocution, l’intonation, tout en consolidant la compréhension et la mémorisation. Bien sûr, se proposer pour lire en classe est aussi un moyen peu coûteux de s’entraîner et de gagner en assurance.
  • Jouer au prof. Tenter de présenter un cours à voix haute de façon fluide, comme un enseignant, est en outre un excellent moyen pour le mémoriser. Le faire face à un miroir, s’enregistrer ou se filmer permettra de percevoir ses défauts de « forme », et d’y remédier (problèmes éventuels d’articulation, de volume sonore, de prise de distance par rapport aux notes, de gestuelle).
  • Parler anglais (ou espagnol, ou allemand…) à son chat: il faut aussi se préparer aux oraux de langue ! Par ailleurs, pour le Grand oral, si la question traitée porte sur la spécialité langues, les deux premiers temps de l’épreuve peuvent se dérouler dans la langue vivante concernée, si le candidat le souhaite. On peut donc s’amuser à parler à la maison (pas uniquement avec son chat…) dans les langues apprises au lycée, pour que les mots viennent plus naturellement.
  • Débattre, communiquer le plus souvent possible, saisir les occasions d’exprimer ses idées, son point de vue (en argumentant bien entendu). Il n’y a pas qu’en classe qu’on peut le faire !
  • Tester les « virelangues ». Les virelangues sont des phrases difficiles à prononcer que l’on répète pour apprendre à bien articuler à l’oral. Par exemple : « Qui crut croquer une crevette crue croqua une croquette craquante », « Natacha n’attacha pas son chat qui s’échappa, Sacha se fâcha » ou « je veux et j’exige d’exquises excuses ».
  • Soigner les répétitions avant le jour J. Une intervention se répète autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce que tout semble suffisamment naturel et fluide. Solliciter un « public test » ou se filmer est un bon moyen de voir ce qu’il faut encore travailler, qui doit concerner le fond mais aussi la forme : le regard, la posture, les gestes, les expressions faciales, les silences…
  • Anticiper l’entretien. Un entretien, où il s’agit de répondre en direct aux questions d’un jury, ne peut, malgré les apparences, laisser place à l’improvisation. Comme pour toute activité, on n’arrive à un bon niveau qu’avec un entraînement régulier. Autrement dit : y aller « au talent », c’est le meilleur moyen d’échouer.

Se lancer !

Avant même le jour J, il existe bien des occasions pour pratiquer la prise de parole en public : prendre la parole en cours dès qu’on n’a pas compris quelque chose, plutôt que de garder ses questions pour soi par peur de paraître stupide, est une première et excellente habitude à prendre.

Ne pas hésiter à répondre aux questions posées par l’enseignant en est une seconde : on peut procéder par étapes si on est timide, en commençant par participer quand le prof pose des questions simples auxquelles on peut répondre en une seule phrase. Puis, quand une fois les premières craintes dissipées, tenter de répondre plus longuement.
Prendre l’habitude de soigner son expression, même dans les interactions les plus simples, est un autre bon pli à prendre : cela implique de répondre par une phrase complète, d’utiliser un vocabulaire précis, de réduire voire de bannir les tics de langage en vogue, qui parasitent le message (les « genre » et autres « en mode ») ; et bien sûr, d’apprendre à débattre en se fondant sur des arguments et non sur des affirmations gratuites (même quand il s’agit de défendre sa série préférée) !

Affronter enfin son public constituera la dernière étape du parcours : il faudra penser le jour J à respecter les règles élémentaires d’un oral d’examen : être à l’heure, soigner son apparence, faire preuve de courtoisie – saluer, sourire – et de naturel, bref, se montrer ouvert et à l’écoute !

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