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Tout savoir sur les études supérieures

Article publié le 22 avril 2024 (mis à jour le 22 avril 2024) - 0 commentaires
7 minutes
En France, une pluralité de cursus s'ouvre aux étudiants détenteurs du baccalauréat. Etudes courtes ou longues, générales ou professionnalisantes, diplômantes ou qualifiantes, les opportunités sont nombreuses afin que chacun puisse trouver une voie qui lui corresponde et lui permette d'atteindre son objectif professionnel.  En complément d'un soutien scolaire qui peut aider à trouver son projet d'orientation, voici un tour d'horizon des possibles pour s'y retrouver et faire les bons choix !
Elisa Leduc

Elisa Leduc

Directrice de l’IPéA – Institut de préparation aux études post-bac d’Acadomia
Etudiante sur son ordinateur

Les études de l’enseignement supérieur professionnalisantes

Plutôt courtes, les études dites professionnalisantes sont :

  • le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie)
  • le BTS (Brevet de Technicien Supérieur)

Le BUT : la petite classe en université

Le bachelor universitaire de technologie se suit en université sur une durée de 3 ans. Il permet aux étudiants d’acquérir des compétences spécifiques dans un domaine d’activité et le programme comporte des enseignements théoriques mais aussi pratiques, adaptés aux besoins du marché du travail.

Il existe 24 spécialités de BUT, réparties dans cinq grands domaines (Administration, gestion et commerce – Communication et médiation – Construction, énergie et sécurité – Electricité, automatique et informatique – Sciences industrielles).

La plupart des étudiants choisissent de poursuivre les études après l’obtention d’un BUT, ils pourront alors postuler en première année de cycle master, notamment dans les masters professionnels d’universités mais aussi dans tous les masters des grandes écoles, en France et/ou à l’international.

Le BTS : un diplôme vers le monde du travail

Le Brevet de Technicien Supérieur se prépare en 2 ans au sein d’une section de technicien supérieur (S.T.S) rattachée à un lycée, public ou privé, ou à une école spécialisée. Contrairement au BUT, dont le diplôme est délivré sur la base du contrôle continu, les étudiants en BTS doivent réussir un examen national à l’issue de leurs deux ans de formation pour être diplômés.

Il existe plus de 110 spécialités de BTS, réparties dans tous les domaines professionnels.

Plus spécialisé que le BUT, le BTS permet la poursuite d’études mais vise avant tout l’insertion professionnelle directe. Toutefois, plus de la moitié des diplômés choisissent de poursuivre leurs études, notamment en licence professionnelle (bac + 3).

Il est également possible d’intégrer, via des voies d’admission parallèles, une école d’ingénieurs ou une école de commerce après un BTS, selon la spécialité choisie. Ces voies sont extrêmement sélectives.

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Les études générales

D’une durée plutôt longues, les études générales sont :

  • Les licences universitaires
  • Les cycles pluridisciplinaires d’études supérieures (CPES)

Licence universitaire : la voie de l’autonomie

Elle se prépare en 3 ans et débouche sur un diplôme de niveau bac + 3. Elle offre la perspective de poursuite d’études en master d’université ou de grandes écoles (bac + 5), puis en doctorat (bac + 8). Il existe des dizaines de licences, réparties dans 4 principaux domaines :

  • Art, lettres et langues,
  • Sciences humaines et sociales,
  • Droit, économie et gestion,
  • Sciences, technologie et santé.

En Licence, les cours sont dispensés en cours magistraux dans une didactique très descendante auprès d’un grand groupe d’étudiants, des travaux dirigés pour approfondir les connaissances en petits groupes, et des travaux pratiques pour mettre en application les connaissances théoriques et développer ses compétences professionnelles. Mais le gros du travail à fournir se fait généralement en dehors des cours.

Peu encadrée, la Licence impose en effet à l’étudiant une grande autodiscipline et une capacité de travail en toute autonomie pour approfondir les connaissances reçues et sortir du lot. Pour développer ces capacités, il est possible de faire appel au soutien scolaire spécialisé dans le supérieur.

Les cycles pluridisciplinaires d’études supérieures (CPES) : un parcours en douceur vers l’excellence

Au croisement entre la Licence et la CPGE, le CPES, qui se prépare en trois ans, permet aux étudiants d’entrer « en douceur » dans les études supérieures d’excellence. Les étudiants de première année suivent environ 70% des cours dans un lycée avec des professeurs de CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles), les autres 30% à l’université. En troisième année, tous les cours sont distribués à la fac.

Une formation en pleine expansion

En 2020, une seule formation en CPES apparaissait sur Parcoursup. En 2024, il en existe près d’une cinquantaine.

Le gros atout du CPES est sa pluridisciplinarité qui permet à l’étudiant de se spécialiser progressivement. Il pourra à l’issue s’orienter vers un master d’excellence en université ou vers une grande école prestigieuse, selon la spécialité qu’il aura choisie.

Les étudiants boursiers sont particulièrement appréciés en CPES puisque la formation a été créée pour favoriser la diversité sociale dans les formations élitistes.

Les cursus préparatoires

Etape transitoire entre le lycée et un cursus spécialisé du supérieur, les classes préparatoires sont :

  • Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)
  • Les classes préparatoires aux études supérieures (CPES)
  • La mise à niveau en Hôtellerie-Restauration (MANHR)

Les CPGE : filière d’élite

Les prépas ou CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) sont des formations très sélectives en 2 ans qui préparent aux concours d’entrée des grandes écoles (d’ingénieurs, de commerce, vétérinaires, ENS, etc.). Il existe 19 prépas, accessibles selon le bac d’origine (général ou technologique) et réparties en 3 filières :

  1. Les prépas scientifiques
  2. Les prépas économiques et commerciales
  3.  Les prépas littéraires

La scolarité en CPGE dure normalement 2 ans. Le passage en seconde année est soumis au contrôle continu et à l’avis des professeurs. En seconde année, il est possible de redoubler (cuber) afin de se représenter aux concours. Beaucoup le font par choix et tentent, lors de cette troisième année, d’intégrer des écoles jugées plus prestigieuses que celles qu’ils avaient décrochées en première tentative.

L’emploi du temps est en CPGE est partagé entre cours, travaux dirigés et travaux d’initiative personnelle encadrés, auxquels s’ajoutent les devoirs sur table et les khôlles.

Le rythme en prépa est donc intense, conçu pour préparer les étudiants de manière optimale aux concours des grandes écoles. Les étudiants sont constamment évalués et sollicités pour développer leurs compétences analytiques, pratiques et orales. Pour faire face à cette exigence, nombreux sont ceux qui font appel au soutien scolaire pour être épaulés.

Les classes préparatoires aux études supérieures (CPES) : pour une égalité des chances

A ne pas confondre avec le Cycle Pluridisciplinaires aux Etudes Supérieures dont le sigle est commun, ces formations s’adressent généralement aux très bons élèves de terminale issus d’un milieu modeste et résidant en zone sensible. Elles visent l’intégration d’une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) ou une poursuite d’études dans l’enseignement supérieur. Outre un entraînement intensif dans les matières phares de la formation visée et l’apprentissage des méthodes de travail du supérieur, elles offrent souvent une formation culturelle spécifique.

Les CPES peuvent durer 1 ou 2 ans. Un an pour les étudiants qui visent prioritairement une entrée en CPGE et deux ans pour ceux qui visent une entrée en école supérieure. Les écoles partenaires des CPES accueillent leurs meilleurs étudiants sans passer de concours !

La MANHR : la passerelle vers l’hôtellerie

La classe de mise à niveau en hôtellerie restauration est obligatoire pour tout bachelier qui souhaite être admis en BTS « management en hôtellerie-restauration » sans avoir le diplôme requis : en effet, seuls les titulaires d’un bac technologique STHR (sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration) ou d’un bac professionnel cuisine ou commercialisation et services en restauration peuvent accéder directement à cette formation supérieure.

La formation, en un an, vise essentiellement l’acquisition des bases techniques en cuisine, service et gestion hôtelière. Elle comprend un stage professionnel de 16 semaines.

Les formations post bac spécialisées

  • Les écoles post bac
  • Le DN MADE

Les écoles post bac : une pluralité d’établissements et d’opportunités

Accessibles directement après la classe de terminale, ces écoles post bac relèvent de différentes spécialités : école d’architecture, école de commerce, école de communication, école d’ingénieurs, instituts d’études politiques, écoles paramédicales…

Le plus souvent sélectives sur concours et/ou dossier, la durée de leur scolarité est généralement de 3 à 5 ans.

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Elles s’adressent aux étudiants qui ont défini le champ professionnel dans lequel ils souhaitent exercer. Les disciplines enseignées y sont relatives et sont parfois appliquées. De nombreux stages sont généralement proposés, et ce, dès les premières années. Les étudiants seront amenés à affiner leur projet d’avenir en se spécialisant progressivement lors des études pour terminer, en fin de cursus, par se former à un métier précis du domaine professionnel.

Les étudiants y développent leurs connaissances mais aussi leurs compétences puisqu’une part significative du programme est accordée à l’acquisition des soft-skills (compétences relationnelles) qui sont indispensables dans l’exercice professionnel. En dehors des cours « classiques », les étudiants sont notamment amenés à travailler sur des projets d’entreprises ou d’associations qui sont partenaires de l’établissement.

Le DN MADE : le domaine de l’art

Le DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design) se prépare en 3 ans et couvre 14 mentions : animation, espace, événement, graphisme, innovation sociale, instrument, livre, matériaux, mode, numérique, objet, ornement, patrimoine, spectacle.

Il peut être suivi en lycées, en écoles d’art ou en CFA (centres de formation d’apprentis).

En première année les étudiants acquièrent les outils fondamentaux conceptuels, artistiques et techniques. En deuxième année, ils commencent à approfondir une spécialité et expérimentent la démarche de projet, seul ou en groupe. En troisième année, ils approfondissent leur spécialité.

A l’issue du DN MADE, les étudiants peuvent poursuivre en DSAA (diplôme supérieur des arts appliqués). Ils peuvent aussi rejoindre un master universitaire ou une école supérieure d’art et de design pour y préparer un DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique). Enfin ils peuvent entrer en école d’art, publique ou privée.

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Foire aux questions

Les réponses à vos questions…

Pour se préparer aux études supérieures, il est important de développer de bonnes méthodes d’organisation, de travail et de gestion du temps, qu’il faut donc mettre en place dès le secondaire. Il est également recommandé d’avoir une bonne maîtrise des disciplines qui seront retrouvées dans le cursus du supérieur. Il faut veiller aux résultats scolaires au lycée dans ces matières, voire envisager des cours particuliers ou des stages collectifs à la fin des vacances estivales pour réactiver les connaissances avant la rentrée dans le supérieur. Enfin, il est essentiel de pousser la porte du supérieur avec force motivation et il faut donc avoir mûrement réfléchi à son projet d’orientation et avoir fait un choix enthousiasmant.

Chaque voie a ses atouts et ses inconvénients. Généralement le niveau de difficulté s’évalue par rapport à soi-même et est relatif selon les individus. Un étudiant peut être en grande difficulté à l’université s’il se sent livré à lui-même, alors qu’un autre y sera très à l’aise car il recherchait cette autonomie dans le travail.

Cependant il est communément admis que les études en CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) ou en PASS (parcours d’accès spécifique santé) sont les plus exigeantes. Les étudiants y sont soumis à la pression de la compétition et à une très grande charge de travail qu’il n’est pas facile d’appréhender. 

Les études supérieures fonctionnent généralement en cycles, avec un premier cycle correspondant aux trois premières années (la licence, le bachelor), un deuxième cycle à la quatrième et cinquième année (le master) et éventuellement un troisième cycle correspondant au doctorat. Chaque année post bac réussie permet à l’étudiant de créditer 60 ECTS qui lui permettront de valider un diplôme ou de poursuivre ses études.