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Nouveauté de la rentrée universitaire 2021 : le DUT se transforme en BUT !

Article publié le 06 janvier 2021 (mis à jour le 16 novembre 2023) - 0 commentaires
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À la rentrée 2021, le diplôme universitaire de technologie (DUT), obtenu initialement à l’issue de 2 ans d’études, se muera en un bachelor universitaire de technologie (BUT) en 3 ans.
Elisabeth Laurent

Elisabeth Laurent

Responsable des partenariats et coordinatrice internationale chez Acadomia

À la rentrée 2021, le diplôme universitaire de technologie (DUT), obtenu initialement à l’issue de 2 ans d’études, se muera en un bachelor universitaire de technologie (BUT) en 3 ans.

Ce nouveau programme de formation délivrera le label « grade de licence » tel que les universités sont autorisées à le délivrer.

La transformation du DUT en BUT est en partie due à l’évolution européenne des formats de l’enseignement supérieur vers des cycles de 3 ans (licence-bachelor), 5 ans (master), 8 ans (doctorat). Elle répond également aux statistiques qui montrent que 75 % des jeunes diplômés d’un DUT choisissaient de prolonger leurs études afin d’obtenir un diplôme de niveau bac + 3 (licence professionnelle, bachelor), bac + 4 (bachelor in business administration, BBA) ou bac + 5 (master, diplôme d’une grande école de commerce et management, ou d’une école d’ingénieurs…).

Les nouveaux BUT garderont les intitulés des DUT qu’ils remplacent afin de maintenir la lisibilité des parcours et diplômes proposés.

L’introduction des bachelors à l’université a aussi pour objectif d’ouvrir une alternative aux bachelors payants – et parfois très chers – des grandes écoles privées. Ils offrent effectivement la possibilité à tous les étudiants, quelle que soit leur catégorie sociale, d’obtenir ce diplôme à forte employabilité à moindre coût.

    • La sélectivité des BUT

 

Les BUT, comme les DUT, resteront sélectifs ; les candidats passeront par le portail Parcoursup pour postuler et seront soumis à l’examen de leur dossier scolaire, avec parfois un « test de sélection » supplémentaire.

Les « attendus » de Parcoursup ont été renforcés afin d’être en phase avec un diplôme en 3 ans : polyvalence, large culture générale, esprit de synthèse, mobilité internationale et bon niveau d’anglais seront désormais requis pour l’admission dans un BUT. De nouvelles conditions qui risquent de pénaliser les bacheliers technologiques qui, en principe, doivent représenter 50 % des étudiants.

En tant que formations polyvalentes, professionnalisantes, recherchées par les employeurs à l’égal des bachelors des grandes écoles, et quasi gratuites, il est fort probable que ces nouveaux BUT bénéficient d’une grande attractivité auprès des bacheliers mais aussi de leurs parents… et se voient ainsi dotés d’un taux de sélectivité encore accru par rapport aux DUT. Les candidats vont devoir faire preuve d’un grand sérieux au cours de leurs années de lycée et déployer un travail régulier et de haut niveau pour intégrer le BUT de leur choix !

    • BUT ou licence, quelles différences ?

 

Tous deux proposés par l’université, le BUT et la licence n’ont toutefois pas la même finalité. En effet, le BUT a un caractère plus professionnalisant que la licence avec un objectif d’acquisition d’une spécialité professionnelle dans une branche d’activité. Les BUT couvrent chacun un domaine professionnel assez large et permettent de s’adapter à une famille d’emplois. Ils préparent concrètement à l’insertion professionnelle.

De son côté, la licence a une visée plus généraliste, plus théorique à la fois dans son objectif – la poursuite d’études en master – et dans son approche pédagogique.

Les BUT bénéficient de stages, d’une expérience à l’international via Erasmus, et proposent souvent dès la deuxième année un parcours en alternance, autant de spécificités qui la distinguent de la licence.

Enfin, les modalités d’examen et de validation des années sont également différentes : contrôle continu pour le BUT, partiels semestriels pour la licence.

    • La poursuite d’études

 

La poursuite d’études après l’obtention d’un BUT sera grandement simplifiée et plus lisible : les titulaires de ce diplôme de fin de premier cycle seront légitimes à postuler en première année de cycle master, notamment dans les masters professionnels d’universités mais aussi dans tous les masters des grandes écoles, en France et/ou à l’international.

    • Modalités transitoires pour les étudiants en cours de formation DUT

 

Les étudiants en cours d’études qui valideront leur deuxième année d’IUT se verront délivrer le titre de DUT tout en passant en troisième année, à l’issue de laquelle ils pourront obtenir le BUT.

Quelques précisions sur le « bachelor »

Le bachelor a été créé dans les pays anglo-saxons, il correspond à la validation du premier cycle d’enseignement supérieur, permet la poursuite d’études en cycle master et est très apprécié des employeurs grâce à sa polyvalence. Il est aujourd’hui déployé partout dans le monde.

En France, ce sont les écoles de commerce et management (généralement privées et payantes) qui ont lancé les premières formations de type bachelor il y a plus de 30 ans. Elles se sont largement multipliées depuis (plus de 700) et font désormais partie des programmes des écoles les plus prestigieuses : même l’École polytechnique (et Sciences Po Paris) proposent des bachelors !

Le développement exponentiel et tous azimuts de ces programmes courts de plus ou moins bonne qualité a finalement nécessité une normalisation par le MESRI ; ainsi est né le label « grade licence » dont l’attribution garantit désormais des standards qualitatifs en termes de pédagogie, d’insertion professionnelle, d’encadrement… aux meilleures de ces formations. Les BUT bénéficieront de ce label.

 

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