Tout savoir sur le brevet, et comment bien s’y préparer 

Le brevet dans les grandes lignes

Généralement, on pense que le brevet, ce ne sont que les épreuves finales. Eh bien, ce n’est pas le cas. Acadomia vous fait entrer dans les détails.

Conditions d’obtention du brevet : comment l’avoir

Le DNB (diplôme national du brevet) est attribué aux candidats qui atteignent une moyenne finale ≥ 10/20. Cette moyenne combine 40% provenant du contrôle continu (moyennes annuelles des enseignements obligatoires en 3ᵉ + points d’option dont la note est supérieure à 10/20) et 60% issus des épreuves terminales écrites et d’un oral.

Pour information, les candidats individuels (sans statut scolaire) sont jugés uniquement sur leurs résultats aux épreuves écrites.

Zoom rapide sur les épreuves terminales

Les épreuves terminales du mois de juin comprennent :

• Un écrit de français.
• Un écrit de mathématiques.
• Un écrit d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique.
• Un écrit de sciences.
• Un oral.

L’attribution des mentions : comment réussir à en obtenir une

Les mentions au diplôme national du brevet sont attribuées en fonction de la moyenne finale obtenue par le candidat :

• « Assez bien » à partir de 12/20.
• « Bien » à partir de 14/20.
• « Très bien » à partir de 16/20.
• « Très bien avec félicitations du jury » à partir de 18/20.

Les mentions constituent donc un niveau de distinction supplémentaire, directement lié au résultat chiffré atteint. Par ailleurs, les mentions « bien » et « très bien » permettent, sous certaines conditions, de bénéficier de bourses au mérite.

Faut-il avoir le brevet pour passer en seconde ?

L’obtention du diplôme ne conditionne pas le passage en seconde au lycée : c’est un jury départemental qui décide de l’attribution du DNB (diplôme national du brevet), et c’est le conseil de classe qui décide de l’orientation. Il est donc en théorie possible d’être admis au lycée sans avoir son brevet.

Si on n’a pas besoin du brevet pour passer en seconde, faut-il vraiment s’en soucier ?

Oui, et pour plusieurs raisons !

• Tout d’abord, réviser pour le brevet remet en tête des connaissances utiles pour la suite, les programmes du lycée s’inscrivant dans la continuité de ceux du collège.
• Ensuite, faire de son mieux est une bonne façon d’évaluer son « vrai » niveau : les examens écrits étant anonymes, identiques pour tous les élèves de France, réussir au brevet est de bon augure, et les élèves qui ont de (très) bonnes notes à l’examen ont moins à redouter le fréquent « trou d’air » du début de seconde.
• Enfin, le brevet est une première occasion d’apprendre à s’organiser, à gagner en endurance, à gérer le stress : autant d’atouts pour bien passer le cap du lycée.

Comment se déroulent les épreuves écrites du brevet ?

Vous l’avez lu plus haut, il y a 4 épreuves écrites (et un oral). Toutes sont coefficient 2. Si les barèmes sont supérieurs à 20, les notes sont toujours ramenées sur 20 lors de la proclamation des résultats finaux. L’objectif : les rendre plus lisibles des élèves et de leurs familles.

Le français

L’épreuve de français dure trois heures et se compose de deux parties :

• La première porte sur un texte littéraire assorti d’un document iconographique, à propos desquels sont posées des questions de compréhension et de langue, suivies d’une dictée.
• Dans la seconde partie, les candidats doivent rédiger une rédaction.

Les maths

L’épreuve de mathématiques dure deux heures. Elle comporte également deux parties :

• Pendant les 20 premières minutes, les élèves répondent à des questions liées à des automatismes. Ici, ils doivent tout faire sans calculatrice.
• Durant le temps restant, ils sont testés sur leur capacité à raisonner et à résoudre des problèmes.

À noter : la qualité de la rédaction vaut 2 points sur les 20 attribués à l’épreuve.

L’histoire-géo et l’EMC (enseignement moral et civique)

L’épreuve d’histoire-géographie et d’EMC (enseignement moral et civique), d’une durée de deux heures, comporte trois parties et porte sur l’ensemble du programme vu en classe de troisième :

• La première porte sur l’analyse et la compréhension de documents en histoire ou en géographie.
• Dans la seconde, les élèves doivent tout d’abord rédiger un développement construit sur une notion de cours, puis réaliser soit une tâche cartographique, soit compléter un schéma, un croquis, une frise chronologique, etc.
• La dernière partie porte sur le programme d’enseignement moral et civique.

À noter : les notes d’histoire-géographie et d’éducation morale et civique sont indiquées de façon distincte.

Les sciences

Enfin, l’épreuve de sciences dure une heure. Seules deux disciplines, parmi la physique-chimie, les SVT (sciences de la vie et de la terre) et la technologie, sont présentes dans le sujet et font chacune l’objet d’un exercice de 30 minutes. Les deux matières sont déterminées par un tirage au sort dont le résultat est annoncé en avril.

3 conseils pour organiser ses révisions avec un bon planning

Pour bien mener ses révisions, votre enfant aurait tout intérêt à suivre le mode d’emploi suivant :

• Commencer par évaluer l’ampleur de la tâche en établissant une check-list ; c’est-à-dire, dans chaque matière, dresser la liste de tous les chapitres, notions et savoir-faire à maîtriser pour l’examen. Il peut pour cela se servir de ses manuels ou d’ouvrages parascolaires.
• Concevoir un planning de révisions en prévoyant des plages horaires de travail précises et impératives. Pour chacune des plages horaires du planning, décider des matières et chapitres à réviser. Il est préférable de commencer la journée par ce qu’on estime le plus pénible à réviser et de la finir par ce qui semble le plus agréable.
• Espacer les séances de travail : la mémoire a besoin de temps pour intégrer de grandes quantités d’information. Mieux vaut prévoir de revenir plusieurs fois sur un même cours, à quelques jours d’intervalle, que d’espérer tout absorber en une seule fois (spoiler : ça ne marchera pas…)

Nos 10 conseils pour savoir comment réviser efficacement avec ou sans annales

Sur ce sujet, vous pouvez prodiguer à votre enfant les conseils suivants :

• Choisir un lieu de travail unique et propice à la concentration au début de la période de révisions. Pendant les séances, bannir les tentations en mettant au besoin le smartphone hors de portée et sur silencieux.
• Travailler autant que possible à heures fixes, car « ritualiser » ses horaires facilite la mise au travail. Faire des pauses de 10 minutes toutes les 40 à 50 minutes environ, et s’accorder une pause plus longue au moment où le cerveau est moins performant, soit en début d’après-midi.
• Prévoir de changer régulièrement de matière et de chapitre afin de ne pas passer trop de temps sur un même sujet. Ne pas s’obstiner sur un chapitre si on ne peut s’empêcher de rêvasser, et passer à autre chose pour ne pas perdre de temps.
• Faire un bilan chaque soir, ce qui est fait, ce qui est compris, ce qui est à reprendre… cela entretient la motivation.
• Varier ses méthodes de révisions pour éviter la lassitude et surtout utiliser des techniques d’apprentissage adaptées à la matière.
• Relire ses contrôles, surtout les moins réussis : revoir les énoncés des exercices, ses réponses et les commentaires de l’enseignant. Lister les erreurs commises afin de ne plus les reproduire.
• Multiplier les exercices d’application, en augmentant peu à peu la difficulté afin d’aborder les points difficiles. Refaire ensuite les exercices des devoirs sur table qui avaient posé problème.
• Faire des sessions d’entraînement sur des sujets d’annales dans les deux semaines qui précèdent l’épreuve. C’est un excellent moyen pour arriver confiant le jour J. Faire au moins un entraînement en temps réel, dans les conditions réelles de l’examen et multiplier les exercices types.
• Utiliser Internet. Certains sites, très bien faits, proposent de nombreuses ressources pour apprendre et réviser autrement.
• Et bien sûr, ne pas négliger son hygiène de vie : manger équilibré, dormir suffisamment (on ne révise pas tard le soir et encore moins la nuit du jour de l’examen), pratiquer une activité physique au moins une demi-heure par jour. Prendre soin de soi est bon pour le moral et la mémoire.

Comment se préparer à l’épreuve orale du brevet ?

Les élèves préparant un examen ont tendance à se focaliser sur les épreuves écrites et à négliger l’oral. C’est souvent le cas parce qu’ils ne savent pas quoi réviser ou comment se préparer pour ce type d’épreuve, mais aussi parce que passer un oral fait peur. Aussi, l’inquiétante perspective est ignorée le plus longtemps possible. Or, arriver mal préparé à un oral augmente le risque de rater sa performance, et donc de redouter encore plus cet exercice à l’avenir !

La première recommandation à donner à votre enfant est donc, tout simplement, de ne pas oublier de se préparer !

Ensuite, en ce qui concerne :

• L’exposé : qu’il veille surtout à soigner son introduction – pour accrocher d’emblée l’attention de l’auditoire – à mettre en évidence le plan, qui permet de suivre la logique et la progression de la pensée, et à clore son intervention de façon claire et habile (et non par un piètre « voilà, j’ai fini… »). Il lui faudra connaître cet exposé sur le bout des ongles, afin de pouvoir, le jour J, se détacher facilement de ses notes.
• L’entretien : cette partie de l’oral est souvent laissée au hasard ; les élèves préparent leur exposé sans (suffisamment) songer qu’il sera suivi de questions de la part du jury. Il faut, dans la mesure du possible, anticiper celles qui pourraient être posées et réfléchir aux réponses possibles.

Enfin, et surtout, dites-lui bien que pour être à l’aise à l’oral, il n’y a pas de secret : il faut s’entraîner. Vous pouvez, le cas échéant, lui expliquer comment vous-même préparez vos présentations professionnelles, ou encore comment vous surmontez le trac que tout un chacun ressent en prenant la parole en public.

Faites-lui répéter son oral comme pour une répétition générale de théâtre : s’il ne veut pas de vous comme public, proposez-lui de présenter son intervention face à un miroir ou une caméra afin de pouvoir faire son autocritique ; le mieux reste de se produire devant un ou des tiers, par exemple des camarades qui pourront tour à tour jouer le rôle du candidat et du jury.

Si votre enfant redoute beaucoup les situations d’oral, encouragez-le à ne surtout pas les éviter :  il lui sera peu à peu moins difficile de s’exprimer s’il saisit les occasions d’intervenir spontanément en classe, de débattre au sein d’un groupe, etc.