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Comment lui apprendre Ă  travailler seul(e) ?

Article publié le 04 février 2020 (mis à jour le 21 mars 2025) - par Laëtitia Leroy
3 minutes

De l’école Ă©lĂ©mentaire au collĂšge, les parents doivent participer Ă  ce lent apprentissage de l’autonomie, et ce rĂŽle-lĂ  n’est ni le plus simple, ni le plus confortable. Quelques rĂšgles simples pour vous y aider ! 

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Plus votre enfant va progresser dans sa scolaritĂ©, plus il va devoir fournir de travail personnel. Les fameux « devoirs » sont bien sĂ»r destinĂ©s Ă  renforcer les connaissances mais ils sont aussi l’occasion d’apprendre peu Ă  peu Ă  travailler seul, sans la prĂ©sence continue d’un adulte. De l’école Ă©lĂ©mentaire au lycĂ©e, les parents doivent participer Ă  ce lent apprentissage de l’autonomie, et ce rĂŽle-lĂ  n’est ni le plus simple, ni le plus confortable. Quelques rĂšgles simples pour vous y aider ! 

Trouvez la bonne distance

Ne cherchez pas Ă  endosser une mission d’enseignant. Votre tĂąche est d’accompagner, en trouvant le juste milieu entre une nĂ©cessaire vigilance et un certain dĂ©tachement. C’est lĂ  le plus difficile : l’enfant doit se sentir encadrĂ©, soutenu et non Ă©touffĂ© par une surveillance ou des attentes excessives. Prenez Ă©galement du recul par rapport Ă  votre propre passĂ© d’élĂšve : que vous ayez adorĂ© ou dĂ©testĂ© l’école, veillez Ă  instaurer un bon climat affectif autour des activitĂ©s scolaires. Il est dĂ©terminant pour que votre enfant trouve du plaisir Ă  travailler et prenne peu Ă  peu confiance en ses moyens. 

Fournissez un cadre clair

S’il est possible de laisser l’enfant dĂ©cider seul de certaines choses – l’ordre dans lequel il aborde ses devoirs par exemple –    soyez intransigeant sur le respect de certaines conditions, comme le fait de travailler dans un endroit adaptĂ© Ă  la maniĂšre dont votre enfant travaille le plus efficacement (le calme pour beaucoup mais le bruit pour d’autres !). Le temps consacrĂ© aux devoirs doit ĂȘtre perçu comme un rituel quotidien, inĂ©luctable, dont l’heure et la durĂ©e ne dĂ©pendent ni de l’humeur des parents, ni de celle de l’enfant. Pour vous, c’est aussi un excellent moyen d’éviter les conflits : ce cadre de travail tient lieu de contrat moral, contrat qu’il sera valorisant pour l’enfant de respecter de lui-mĂȘme. 

Laissez-lui trouver son rythme

Il n’existe pas de rĂšgle officielle quant Ă  la durĂ©e des devoirs : au primaire elle est en moyenne de 20 Ă  30 minutes ; au collĂšge, de l’ordre de 30 Ă  60 minutes. Si votre enfant vous semble consacrer trop ou pas assez de temps pour effectuer son propre travail, ne manifestez ni inquiĂ©tude ni agacement : un Ă©lĂšve rapide n’est pas forcĂ©ment nĂ©gligent, un Ă©lĂšve lent pas nĂ©cessairement inefficace ou en difficultĂ©. Tant que les rĂ©sultats sont satisfaisants et que votre enfant ne se plaint pas du temps passĂ© Ă  ses devoirs, laissez-le travailler Ă  l’allure qui est la sienne. En le bousculant, vous risqueriez de provoquer des Ă©checs. 

Procédez par étapes

Vous allez devoir passer progressivement de la fonction de rĂ©pĂ©titeur Ă  celle de soutien, devenant peu Ă  peu plus observateur qu’acteur. Dans les premiĂšres classes du primaire, votre enfant a besoin de votre prĂ©sence constante Ă  ses cĂŽtĂ©s ; Ă  la fin du primaire, il doit savoir se mettre au travail tout seul, et vous demander de l’aide en cas de besoin. En sixiĂšme, c’est vous qui lui apprendrez Ă  trier son classeur, Ă  prĂ©parer son cartable et Ă  gĂ©rer son emploi du temps. C’est en gĂ©nĂ©ral en cinquiĂšme que l’enfant, ayant mieux conscience des enjeux scolaires, acquiert une autonomie suffisante dans son travail. Vous pouvez dĂšs lors lĂącher davantage la bride, tout en continuant Ă  encourager et fĂ©liciter ! 

Ne travaillez jamais Ă  sa place

Si vous devez apporter votre aide, rĂ©sistez Ă  la tentation de faire l’exercice de grammaire ou les multiplications vous-mĂȘme pour «  gagner du temps  » ou de lui donner les rĂ©ponses, de guerre lasse. Vous ne lui rendriez pas service : non seulement il n’aurait pas l’occasion de comprendre par lui-mĂȘme – et Ă©chouerait probablement au prochain contrĂŽle – mais vous l’empĂȘcheriez de dĂ©velopper son autonomie dans le travail. Il s’agit donc de prendre du temps pour en gagner plus tard ! Aussi, s’il vous demande l’orthographe d’un mot, faites-lui consulter le dictionnaire ; s’il veut que vous corrigiez ses fautes, soulignez-les voire indiquez-lui en simplement le nombre. Bref, acceptez d’aider votre enfant, mais exigez d’abord qu’il s’aide lui-mĂȘme: c’est le meilleur moyen de dĂ©velopper autonomie et esprit critique. 

Aidez-le à adopter les bonnes méthodes

S’il sait aborder efficacement son travail, votre aide sera de moins en moins nĂ©cessaire. Au primaire, montrez-lui qu’avant de faire un exercice, il est utile de revoir la leçon correspondante, mĂȘme si ce n’est pas expressĂ©ment demandĂ© par l’instituteur. Plus tard, incitez-le Ă  refaire les exercices ou les contrĂŽles qu’il n’a pas rĂ©ussis ; expliquez-lui que maĂźtriser un cours signifie ĂȘtre en mesure de l’expliquer Ă  un tiers, Ă  la maniĂšre d’un enseignant. Plus globalement, il faut l’amener Ă  prendre du recul par rapport Ă  ce qu’il apprend, lui montrer que l’essentiel n’est pas d’avoir une bonne note (ou de faire plaisir Ă  ses parents ou Ă  son enseignant) mais bien d’avoir compris. Et mettez en avant le sentiment de satisfaction qu’il ressent face Ă  ses rĂ©ussites pour l’encourager : la motivation part du plaisir. 

Passez le relais

Une fois les bonnes habitudes acquises, sachez quitter la scĂšne. Vous y serez d’ailleurs peut-ĂȘtre contraint, soit que l’adolescence sera venue compliquer vos relations ou que vous ne vous sentirez plus capable de l’aider. Acceptez en tout cas que votre enfant ait moins besoin de vous, apprĂ©ciez qu’il soit dĂ©sormais en mesure de solliciter lui-mĂȘme d’autres personnes : son enseignant, un membre de sa fratrie ou un ami. Outre que la discussion entre camarades est un bon moyen de le responsabiliser face Ă  son travail, il est bon qu’un adolescent apprenne Ă  compter sur ses pairs.  

Impliquez-le dans les choix concernant sa scolarité

Difficile pour un enfant de croire qu’il travaille rĂ©ellement pour lui si toutes les dĂ©cisions liĂ©es Ă  sa scolaritĂ© sont prises sans lui. MĂȘme si vous pensez agir dans son intĂ©rĂȘt, ne lui imposez pas l’enseignement de telle langue rare, ou l’inscription dans telle classe ou filiĂšre plus sĂ©lective, mais contraire Ă  ses goĂ»ts. MĂȘme s’il est difficile de trouver la juste mesure entre votre lĂ©gitime niveau d’exigence parental et le degrĂ© d’autonomie de votre enfant, ses prĂ©fĂ©rences doivent peser dans la balance. LĂ  encore, accompagnez-le, amenez-le Ă  faire ses propres choix en fonction de ce qui est meilleur pour lui. S’il se sent vraiment responsabilisĂ©, il sera moins tentĂ© de suivre simplement ses camarades ou de fuir une charge de travail supplĂ©mentaire.  

Si votre enfant tarde Ă  voler de ses propres ailes, soyez patient et confiant. La prise d’autonomie dans le travail scolaire varie largement d’un individu Ă  l’autre. En attendant, tĂąchez de naviguer au mieux entre ces deux principaux Ă©cueils que sont le « laisser-faire » et « l’hyper-contrĂŽle ». 

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