Exit le bac, vive Parcoursup pour intégrer la formation supérieure de ses rêves… !

Article publié le 07 janvier 2021 (mis à jour le 01 février 2024) - 1 commentaires
3 minutes
Ces dernières années, le monde du secondaire et l’accès à l’enseignement supérieur ont été profondément modifiés par la réforme du lycée et du baccalauréat, mais aussi – et surtout ! – par le renforcement de Parcoursup, devenu incontournable dans l’admission en études supérieures.
Elisabeth Laurent

Elisabeth Laurent

Responsable des partenariats et coordinatrice internationale chez Acadomia

Ces dernières années, le monde du secondaire et l’accès à l’enseignement supérieur ont été profondément modifiés par la réforme du lycée et du baccalauréat, mais aussi – et surtout ! – par le renforcement de Parcoursup, devenu incontournable dans l’admission en études supérieures.

Quelles conséquences cette réforme et Parcoursup ont-ils pour nos lycéens et la réussite de leur projet ? Quelles sont les exigences de Parcoursup ? Quels conseils donner aux parents et aux élèves pour mieux se préparer ?

Philippe Coléon, président d’Acadomia, répond à nos questions.

Quel constat posez-vous sur le comportement des jeunes et de leurs familles à l’égard de toutes ces évolutions, encore accentuées par la crise de la Covid-19 ?

Philippe Coléon : En premier lieu, il est essentiel de comprendre que la réforme du lycée – et du bac – est indissociable de la réforme du portail d’admission dans l’enseignement supérieur du côté incontournable et décisif de Parcoursup. Deux éléments sont à comprendre dans ce processus « en cascade » :

    • L’entrée dans le supérieur dépend désormais non plus de votre mention au bac, mais de votre dossier scolaire de lycéen, détaillé et exposé dans Parcoursup afin que les établissements y fassent leur sélection,

 

    • Conséquence directe : votre projet d’orientation et d’études doit se construire dès la seconde, avec deux éléments à intégrer : le « bon » choix de spécialités pour la 1re générale ou de série pour la 1re technologique, et la qualité de vos résultats scolaires.

 

Ce changement d’approche fondamental laisse forcément dubitatifs un certain nombre de parents et de familles qui ont du mal à réaliser que l’avenir universitaire de leur enfant se joue dès la seconde… et qu’il va falloir les accompagner sur ce double terrain de l’orientation et de la qualité des résultats scolaires pendant 3 ans ! Lourde charge pour les parents et gros travail d’explication et d’accompagnement personnalisé à offrir à ces familles quelque peu désemparées…

Et puis, ironie de cette réforme, en raison de la crise sanitaire, elle n’a toujours pas pu se déployer dans son intégralité ; le bac 2020 a souffert de l’annulation des épreuves finales et le cru 2021 connaît déjà lui aussi des allègements… Il est donc encore plus difficile de se projeter !

Finalement, nous n’avons qu’une certitude cette année encore : Parcoursup décidera de l’avenir des bacheliers !

Justement, Parcoursup est devenu le point de passage obligatoire pour tous les élèves, il est l’objectif ultime pour tous les lycéens qui souhaitent poursuivre des études supérieures, comment aborder ce sas pour atteindre la formation de ses rêves ? Quels conseils leur prodiguer ?

Philippe Coléon : Ainsi va le nouveau monde de l’éducation, il faut aborder la question de l’avenir scolaire et universitaire de ses enfants sous un autre angle… l’orientation devient LE fil rouge du jeune lycéen, et le dossier scolaire le sésame pour franchir avec succès le cap Parcoursup.

La réforme du lycée donne au jeune quelques clés de compréhension qui peuvent lui servir de guide dans la mise en place de sa méthodologie de travail :

    • le contrôle continu – même hors période de crise sanitaire – a pris du poids,

 

    • les épreuves anticipées dès la classe de 1re sont installées,

 

    • les épreuves finales ne sont plus que le point d’attraction censé motiver l’élève à donner le meilleur de lui-même jusqu’au bout ; la mention saluant l’effort constant et le jour J des plus méritants,

 

    • l’admission dans la formation rêvée se fera sur le dossier scolaire au lycée, les appréciations des enseignants et la capacité du candidat à prouver sa motivation notamment en mettant en place des expériences/activités en lien avec le projet, qui viendront nourrir la justification des choix.

 

Le lycéen connaît donc les règles du jeu de son parcours au lycée.

S’agissant du choix des spécialités de première générale, périlleux car décisif pour l’avenir, les élèves de seconde sont guidés par les établissements d’enseignement supérieur qui, pour la plupart, précisent les matières qui doivent être suivies. À charge pour le jeune de savoir quelle filière de formation le tente…

Mais la réponse à la question du projet d’études ne passe pas seulement par les notes et les capacités « scolaires » du jeune, elle nécessite aussi que celui-ci se questionne sur qui il veut devenir, dans quel environnement il souhaite étudier, comment il compte donner du sens à ses études (puis à son métier) ? Cela demande de se projeter dans 3, 4, voire 5 ans.

Tout seul, l’ado a peu de chances de trouver les réponses à ses interrogations qui relèvent à la fois de sa personnalité, de ses talents et de sa capacité d’engagement dans son parcours.

En pleine construction personnelle, aidons-le donc à mieux se connaître, à développer ses talents, à structurer ses envies et à transformer ses rêves en réalité possible.

Plusieurs cheminements sont possibles pour accompagner un adolescent vers un développement harmonieux et la réussite scolaire :

    • L’aider à se définir et à comprendre qui il est, pour mieux explorer les opportunités de formations,

 

    • L’inciter à exploiter son potentiel en donnant un sens à ses études,

 

    • Lui donner les moyens d’améliorer les points qui peuvent l’être, pour qu’il trouve un équilibre global,

 

    • Lui donner confiance en lui pour qu’il se meuve avec aisance dans son environnement et soit apte à saisir ses chances.

 

Pour vous, parents, cette évolution induit un besoin d’accompagnement de votre enfant plus tôt (dès la seconde) et plus complet (comprenant également les soft skills), elle nécessite une information, une ouverture plus large sur le champ des possibles pour une meilleure connaissance de tous les parcours offerts ; elle demande une adhésion à ses choix afin de lui donner la confiance nécessaire pour s’investir dans le supérieur, première marche vers son insertion professionnelle et sa vie de jeune adulte.

Acadomia a bien compris ces nouvelles exigences et a fait évoluer son approche du jeune vers un accompagnement global, prenant en compte sa réalité scolaire, son potentiel humain et ses rêves raisonnables.

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  • Sandrine
    Le 14 janvier 2021
    Les conseils sont intéressants mais franchement très peu de jeunes ont un projet professionnel en seconde !!! J’ai 3 enfants dont 2 en études supérieures et à part le cadet qui avait vaguement une idée en terminale les 2 autres sont arrivés au baccalauréat sans savoir quel domaine choisir. Je plains les jeunes à qui on demande des choix aussi difficiles et qui les engagent alors que leur personnalité n’est pas construite complètement.