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Mieux maîtriser la langue française : 6 conseils pratiques

Article publié le 19 mai 2025 (mis à jour le 19 mai 2025) - par Marie Tran
7 minutes

La langue française, avec sa richesse lexicale et sa complexité grammaticale, est une source infinie d’apprentissage, même pour ceux qui la parlent depuis leur enfance. Beaucoup de locuteurs natifs ressentent le besoin d’améliorer leur maîtrise du français, que ce soit pour éviter les erreurs courantes, enrichir leur vocabulaire ou s’exprimer avec plus de précision. Dans cette perspective, prendre des cours de français peut se révéler être une bonne stratégie, surtout quand une excellente maîtrise de la langue est requise. C’est le cas dans certains cursus d’études et dans certaines professions.

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Deux lycéennes discutent dans un couloir

1. Déjouer les pièges courants du français

Certaines fautes sont récurrentes. Nous en entendons d’ailleurs certaines au quotidien. Cela peut s’expliquer par l’influence de l’oral sur l’écrit, par une mauvaise transmission de certaines règles ou par une confusion entre des mots de sens proche. Ces erreurs peuvent nuire à la clarté et à la crédibilité d’un discours ou d’un texte. Comme pièges fréquents en français, on a, par exemple :

  • Les confusions grammaticales : « malgré que » (tournure incorrecte) au lieu de « bien que » ; « censé » vs « sensé » (« censé » signifie « supposé », tandis que « sensé » signifie « rationnel ») ; « amener » vs « emmener » (« amener » signifie apporter quelqu’un vers un lieu, tandis que « emmener » implique l’idée de partir avec lui).
  • Les fautes d’accord : « les problèmes qu’on a eu » (incorrect, il faut écrire « qu’on a eus » car « qu’ » reprend « les problèmes », le COD est donc ici antéposé, c’est-à-dire, placé avant le verbe).
  • Les homophones piégeux : « c’est » vs « s’est » ; « ces » vs « ses » ; « quel que » vs « quelque ».

Vous tombez souvent dans les pièges de la langue française ?

Avec des cours particuliers, cela ne devrait plus être qu’un lointain souvenir

2. Enrichir son vocabulaire

Avoir un lexique varié permet de préciser sa pensée et d’éviter les répétitions. Un vocabulaire pauvre peut limiter la richesse d’expression et donner une impression de monotonie dans un texte. Pour l’enrichir, il est essentiel de :

  • Lire régulièrement : romans, essais, articles de presse, poésie… Chaque type de lecture offre un vocabulaire spécifique et permet d’explorer de nouvelles tournures de phrase.
  • Tenir un carnet de vocabulaire : noter les nouveaux mots, leur définition et un exemple de phrase les utilisant en contexte.
  • Utiliser des dictionnaires de synonymes pour diversifier ses formulations et éviter les termes trop courants ou approximatifs.
  • Pratiquer l’écriture créative : rédiger de courts textes en utilisant les nouveaux mots appris.

Un exercice efficace pour améliorer son vocabulaire est d’écrire un texte en essayant de remplacer les mots courants (« faire », « avoir », « mettre ») par des alternatives plus précises et variées.

3. Maîtriser les expressions courantes

Les expressions idiomatiques enrichissent le langage et permettent une communication plus naturelle. Toutefois, certaines expressions sont souvent mal comprises ou mal employées, ce qui peut mener à des contre-sens. Voici quelques exemples :

  • « Tomber des nues », à ne pas confondre avec « tomber de haut », qui est une déformation du sens original et n’exprime pas la même surprise soudaine.
  • « Avoir maille à partir avec quelqu’un » signifie « avoir un conflit », et non « avoir quelque chose à partager ».
  • « Ne pas faire long feu » (signifiant « ne pas durer », et non « ne pas tarder »).

Essayer d’intégrer ces expressions courantes de français dans une conversation ou un texte personnel, ou encore de reformuler une phrase avec une expression équivalente plus soutenue permet de se les approprier. Un autre exercice consiste à repérer ces expressions dans des articles ou des romans afin d’en analyser l’usage.

4. Travailler la syntaxe et la construction des phrases : maîtriser les structures propres à la langue française

La syntaxe est un élément fondamental de la langue française. Une mauvaise construction des phrases peut nuire à la compréhension du message et donner une impression de manque de maîtrise de la langue. Pour bien structurer ses phrases, il est important de connaître certaines règles essentielles :

  • L’ordre des mots en français : respecter la structure sujet-verbe-complément pour les phrases simples, et maîtriser l’organisation des propositions dans les phrases complexes.
  • Les connecteurs logiques : utiliser à bon escient ce qu’on appelle communément les mots de liaison (donc, car, puisque, ainsi, cependant, etc.) pour articuler les idées.
  • Les pronoms relatifs : ils permettent de construire des phrases plus fluides et précises. L’erreur la plus courante concerne « dont » et « duquel ». Par exemple, « Le livre dont je parle » (correct, car « parler de ») vs « Le livre duquel je parle » (moins naturel, mais grammaticalement possible).
  • La concordance des temps : assurer la cohérence temporelle entre les différentes propositions d’une phrase complexe.
  • La ponctuation : employer correctement les virgules, points-virgules et autres signes qui structurent la phrase.

Pour améliorer sa syntaxe, un exercice efficace consiste à prendre un texte et à le réécrire en variant les constructions : transformer des phrases simples en phrases complexes, modifier l’ordre des propositions, remplacer certains connecteurs par d’autres. Cet exercice permet de s’approprier les différentes structures syntaxiques du français tout en conservant le sens du message.

Voici un exemple classique de mauvais usage de la ponctuation :

« Il faut manger, les enfants ! » vs « Il faut manger les enfants ! »

Chacun pourra aisément admettre que le sens de la première proposition est plus acceptable que celui de la deuxième. La différence ? Une simple virgule…

La syntaxe et la construction des phrases posent problème à votre enfant ?

Des exercices et un accompagnement en soutien scolaire sont la solution pour y remédier

5. S’exercer à l’écrit et à l’oral pour bien écrire et parler le français

La pratique régulière est essentielle pour progresser en français, que ce soit à l’écrit ou à l’oral. Une bonne maîtrise de la langue nécessite en effet un entraînement constant et varié, permettant d’intégrer naturellement les règles et les subtilités du français. Pour cela, plusieurs approches complémentaires peuvent être mises en place.

Écrire régulièrement

  • Tenir un journal personnel pour s’exercer à l’expression libre.
  • Rédiger des textes argumentatifs sur des sujets variés.
  • Participer à des ateliers d’écriture créative.
  • S’entraîner aux différents types d’écrits (lettres, rapports, synthèses).

Pratiquer l’oral

  • S’enregistrer en parlant pour analyser sa diction et son vocabulaire.
  • Participer à des débats ou à des discussions en groupe
  • Faire des exposés ou des présentations.
  • S’exercer à reformuler des idées avec différents niveaux de langage.

Travailler sa lecture à voix haute

  • Lire des textes variés en prêtant attention à la ponctuation et à l’intonation.
  • S’entraîner sur des virelangues (comme dans My Fair Lady) pour améliorer son élocution. Par exemple : si six scies scient six cyprès, six-cent-six scies scient six-cent-six cyprès.
  • Pratiquer la lecture expressive de dialogues.
  • Enregistrer ses lectures pour identifier les points à améliorer.

Un exercice particulièrement efficace consiste à alterner les pratiques écrites et orales sur un même sujet. Par exemple, on peut écrire un court texte argumentatif, puis le présenter oralement, ce qui permet de travailler les deux aspects de la langue et d’identifier les différences entre l’expression écrite et orale.

6. Comprendre la formation des mots : affixes et étymologie

La compréhension de la formation des mots constitue un atout majeur pour enrichir son vocabulaire et maîtriser la langue française. Cette connaissance repose sur deux piliers essentiels : l’analyse des affixes (préfixes et suffixes) et l’étude de l’étymologie.

Les affixes ou la variation infinie des mots racine

Les affixes jouent un rôle fondamental dans la construction du sens des mots.

Les préfixes, placés au début du mot, modifient sa signification sans en changer la nature grammaticale. Par exemple, le préfixe « in- » (qui devient « im- » devant les lettres b, m, p) exprime la négation ou l’opposition : « possible » devient « impossible », « prévisible » devient « imprévisible ». D’autres préfixes courants apportent des nuances spatiales ou temporelles : « pré- » indique l’antériorité (préhistoire), « trans- » évoque le passage (transporter), « super- » marque la supériorité (supermarché).

Les suffixes, quant à eux, se placent à la fin du mot et peuvent en modifier la classe grammaticale. Ainsi, « -able » transforme un verbe en adjectif en exprimant la possibilité : « boire » devient « buvable », « manger » devient « mangeable ». Le suffixe « -ment » permet de créer des adverbes à partir d’adjectifs : « rapide » devient « rapidement ». Cette compréhension des suffixes aide non seulement à enrichir son vocabulaire, mais aussi à maîtriser la formation des mots selon leur fonction dans la phrase.

L’étymologie : à l’origine des mots

L’étymologie apporte une dimension historique et culturelle à la compréhension du français. Et elle permet bien souvent d’éviter certaines erreurs. La majorité des mots français proviennent du latin et du grec ancien, ce qui explique la présence de nombreuses racines communes. Prenons l’exemple du mot « télévision » : il est composé de « télé- » (du grec « tele », loin) et de « vision » (du latin « videre », voir). Cette connaissance de l’origine des mots permet de mieux en comprendre le sens et facilite l’apprentissage de nouveaux termes.

Ainsi, en reconnaissant que « graphie » vient du grec γράφειν « graphein » (écrire), on comprend plus facilement la famille de mots comme « orthographe » (écriture correcte), « biographie » (écriture de la vie) ou « calligraphie » (belle écriture).

Pour s’approprier ces connaissances, il est recommandé de pratiquer régulièrement l’analyse des mots rencontrés dans ses lectures. Par exemple, face au mot « déshydratation », on peut identifier le préfixe « dés- » (privation), la racine ὕδωρ « hydr- » (eau en grec) et le suffixe « -ation » (action). Cette décomposition permet de comprendre que le mot signifie littéralement « l’action de priver d’eau ». Un autre exercice efficace consiste à constituer des familles de mots en utilisant différents affixes : à partir de « forme », on peut créer « déformer », « reformer », « formation », « formateur », « formalisme », etc.

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Les professeurs de français Acadomia sont là pour ça

La maîtrise de ces aspects de la langue française permet d’enrichir son vocabulaire. Il en va de même avec le développement d’une compréhension plus fine et plus intuitive des mots, facilitant ainsi leur utilisation appropriée dans différents contextes.

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Les réponses à vos questions

Si vous n’y trouvez pas la réponse à votre question, n’hésitez pas à nous contacter

Oui, des cours de français permettent un apprentissage structuré et un suivi personnalisé. Un professeur peut identifier les erreurs récurrentes. Les cours particuliers d’Acadomia permettent un apprentissage personnalisé combinant exercices de grammaire, lectures et expression orale.

Absolument. Acadomia propose plusieurs solutions d’apprentissage en ligne efficaces et adaptées à chaque profil :

– Des cours particuliers en visioconférence avec des professeurs expérimentés.
– Des cours collectifs en ligne en petits groupes (maximum 8 élèves) pour bénéficier d’une émulation positive.
– Une plateforme pédagogique interactive pour acquérir les bases de la langue à tout moment.
– Un suivi personnalisé avec un conseiller pédagogique pour adapter le programme à vos objectifs.

Ces formats permettent de progresser à son rythme tout en bénéficiant d’un accompagnement professionnel, que ce soit pour perfectionner son niveau de langue ou combler des lacunes spécifiques (application de règles de grammaire, enrichissement du vocabulaire, etc.).

Absolument. Il existe des plateformes en ligne proposant des exercices interactifs, des vidéos explicatives et des forums de discussion pour s’exercer.

En pratiquant régulièrement : lire, écrire et travailler sa compréhension orale en français à travers différents supports. Les films français et l’écoute de podcasts constituent un excellent moyen de progresser, surtout pour les personnes dont le français n’est pas la langue maternelle. Il est conseillé d’établir un programme d’apprentissage régulier. C’est particulièrement le cas si vous visez une carrière dans le monde du travail ou dans l’enseignement supérieur. Dans ces cas précis, la maîtrise de la langue est primordiale.

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