Devoirs en CP : les erreurs que les parents commettent (sans le savoir) et comment les éviter

Article publié le 09 septembre 2025 à 08h35 - par Laëtitia Leroy
7 minutes

Faire les devoirs avec un enfant de CP peut sembler simple… jusqu’au jour où ça dérape. Refus de s’y mettre, tension à table, pleurs, perte de patience. Pourtant, cette étape du soir est déterminante pour renforcer les acquis de la journée et développer chez votre enfant la confiance, l’autonomie et le plaisir d’apprendre.

Les équipes pédagogiques Acadomia, qui accompagnent chaque année des milliers d’élèves, observent souvent les mêmes erreurs – involontaires mais fréquentes – qui rendent ce moment plus difficile qu’il ne devrait l’être. Voici comment les éviter… et les transformer en leviers de progression.

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élève de cp effectuant ses devoirs accompagnée de sa mère

Pourquoi ça coince (même avec les meilleures intentions)

Comportement du parent Conséquence pour l’enfant
« Je le fais avec lui pour aller plus vite » L’enfant n’apprend pas à réfléchir seul
« Encore une fiche, ce n’était pas très bien » Fatigue mentale et démotivation
« Tu n’as pas écouté en classe ? » Sentiment d’échec, repli sur soi
« Tu dois finir, sinon pas d’écran » Apprentissage vécu comme une punition

Ce qu’il faut comprendre : à cet âge (et un élève de CP a généralement 5 ou 6 ans), la manière dont l’apprentissage est vécu est aussi importante que ce qui est appris.

Le CP, une année fondatrice (mais fragile)

Les enseignants de CP insistent tous sur ce point : c’est l’année des premiers automatismes, notamment en lecture et en numération. C’est aussi celle où se joue le rapport à l’école pour les années à venir. Créer un climat de confiance avec l’aide d’un professionnel de l’aide aux devoirs permet de poser des bases solides pour la suite.

Les devoirs ne doivent jamais :

  • Excéder 15 minutes par jour.
  • Donner lieu à des corrections systématiques par les parents.
  • Être abordés comme une performance à atteindre.

Le vrai enjeu : donner à votre enfant des habitudes de travail simples et stables, et surtout, lui faire ressentir qu’il progresse.

Nos 6 conseils pédagogiques pour accompagner votre enfant sans pression

Voici ce que les équipes Acadomia recommandent aux familles pour accompagner les devoirs de CP dans la durée.

  1. Instaurer une vraie routine… courte
    Toujours au même moment, au même endroit, pendant un temps limité. Cela sécurise l’enfant et évite les négociations quotidiennes. Une fois la routine ancrée, la résistance diminue nettement.
  2. Créer un environnement propice
    • Une table rangée, sans distractions (télévision, tablette, discussions).
    • Une lumière douce, pas trop agressive, une position confortable.
    • Pas de bruit de fond ou de multitâche parental à côté.

    L’environnement influence directement la capacité de concentration d’un enfant.

  3. Travailler sur la compréhension, pas sur la performance
    Exemples de questions recommandées :
    • « Peux-tu me dire ce que tu as appris aujourd’hui ? »
    • « Quel mot tu as préféré lire/apprendre ? »
    • « Tu veux me montrer comment tu fais pour compter ? »

    Objectif : valoriser l’effort et encourager la verbalisation, qui stimule la mémoire.

  4. Encourager, pas comparer
    Évitez :
    • Les comparaisons entre frères et sœurs.
    • Les phrases comme « Tu vois, c’est simple ! » (même si ça se veut rassurant)
    • De vous énerver « Mais pourtant, ce n’est pas sorcier ! » ; « Tu es nul… »

    Préférez :

    • « Tu fais des efforts, c’est bien ! »
    • « Tu ne le savais pas hier, maintenant tu sais. Bravo. »
    • « Tu vas y arriver, ne te décourage pas. »

    Ce sont les encouragements ciblés qui consolident la confiance.

  5. Adapter le rythme à votre enfant
    Certains enfants ont besoin :
    • D’un temps de pause avant de commencer.
    • De bouger pendant qu’ils apprennent/récitent.
    • De faire autre chose entre deux activités.
    • De manipuler pour comprendre.

    Nos pédagogues adaptent toujours leurs méthodes à la personnalité et au rythme de chaque élève. Vous pouvez faire de même en observant les réactions de votre enfant. La mise en place d’une aide aux devoirs assure à votre enfant de développer de bons réflexes qui l’aideront toute sa scolarité.

  6. Rester disponible, sans faire à sa place
    L’idéal ? Être à côté de votre enfant sans intervenir en permanence, pour qu’il puisse vous solliciter s’il bloque. Laisser un enfant se tromper, c’est aussi lui permettre de comprendre ce qui n’a pas fonctionné.

Au final : ce que nos pédagogues vous conseillent en cas de blocage

Lorsque les devoirs deviennent une source de tension quotidienne, il ne faut pas laisser la situation s’installer. Voici quelques solutions simples :

  • Échanger avec le professeur des écoles de votre enfant pour comprendre ce qui est attendu.
  • Reprendre des notions sous forme de jeu ou de lecture à deux.
  • Fractionner les devoirs en étapes très courtes.
  • Créer une routine visuelle avec pictogrammes ou planning.

Le soutien d’un adulte bienveillant, formé aux besoins des enfants, peut faire toute la différence. Mais en tant que parent, votre rôle reste celui de l’accompagnateur, jamais celui du professeur.

Le saviez-vous ?

Acadomia propose des solutions personnalisées pour tous les niveaux scolaires : du soutien scolaire en CP aux stages méthodologiques et cours particuliers dans plus de 300 disciplines. Notre ambition : répondre de façon personnalisée aux besoins de chaque élève que nous accompagnons.

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Laëtitia Leroy
Auteur de l’article : Laëtitia Leroy
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