5 règles qui changent tout pour déconnecter vos enfants cet été (sans cris ni conflits)

Ce que les écrans empêchent (et que les vacances peuvent révéler)

Un enfant qui passe plus de 2h par jour devant un écran risque davantage de développer des troubles du sommeil, de l’attention, et des interactions sociales. – Source : Société canadienne de pédiatrie

En période scolaire, le temps d’écran est souvent limité par les horaires. Mais l’été, ce “vide” temporel est vite rempli… par du contenu vidéo, des jeux en ligne ou des réseaux sociaux.
Les spécialistes insistent : la surexposition empêche l’enfant de développer sa capacité à se réguler, à créer, à s’ennuyer intelligemment.

Écrans : ce qui fragilise vs ce qui structure

Ce que nous recommandons aux familles que nous accompagnons

Chaque jour, les conseillers et enseignants Acadomia accompagnent des élèves qui peinent à rester concentrés, à s’organiser ou à retrouver confiance. Le point commun ? Des environnements saturés de stimulations numériques. Voici les recommandations concrètes que nous partageons avec les familles.

1. Annoncer un cadre, pas une punition

Commencez par ouvrir le dialogue avec votre enfant. Expliquez que les vacances peuvent aussi être l’occasion de découvrir, créer, respirer, pas seulement de “tuer le temps”… devant un écran.

Proposez-lui des règles simples. Par exemple :

• Pas d’écrans au réveil
• Jamais pendant les repas
• Pas d’écran dans la chambre (et donc dans le lit, au moment du coucher)
• Une heure maximum par jour, à heure fixe

Formulez cela comme un engagement collectif : “Et si on essayait, cette semaine, de se déconnecter ensemble pour faire plus de choses dehors ?”

2. Anticiper les temps morts

Un trajet en voiture, une après-midi de pluie ou de trop forte chaleur, un moment d’ennui… Les écrans reviennent par automatisme si aucune autre possibilité n’est perçue.

Voici quelques idées à suggérer à votre enfant :

• Préparer une playlist familiale pour les trajets
• Faire un quiz ou une chasse au trésor dans la maison
• Jouer à un jeu de société, faire un puzzle, cuisiner, bricoler
• Dessiner, peintre… faire une activité créative
• Lire un roman ou écouter un podcast ensemble
• Ranger sa chambre (bizarrement, ce n’est pas forcément ce qui retient le plus l’attention…)

3. Organiser des défis “zéro écran”

Les enfants adorent les défis concrets. Transformez la déconnexion en jeu collectif :

• Une journée entière sans écran
• Une semaine avec 1h max par jour
• 3 idées d’activités à faire dehors avant d’avoir droit à un écran

Tenez un petit “journal de bord” : cela rend l’expérience plus tangible et valorise les efforts. Et s’il y a une petite récompense à la clé, cela peut rendre l’effort encore plus alléchant du point de vue de l’enfant.

4. Encourager l’ennui… pour stimuler la créativité

C’est un principe que nous appliquons dans nos méthodes : laisser de l’espace à l’enfant pour expérimenter, se tromper, chercher.

L’ennui, souvent perçu comme négatif, est en réalité un moteur de curiosité. Un enfant qui s’ennuie finit souvent par créer une activité lui-même.

L’astuce ? Résister à la tentation de proposer une solution immédiate. Laissez le silence faire son œuvre… et observez.

Céline témoigne

“Mes deux filles de 7 et 10 ans tournaient en rond. J’ai laissé faire et… au final, elles ont réinvesti des jeux oubliés dans un coin de leur chambre pour créer tout un univers et une histoire. Je n’ai pas été très regardante sur le bazar ambiant, car elles étaient très absorbées !”

5. Varier les activités et les lieux

Changer de décor stimule naturellement l’envie de bouger et de faire autrement :

• Aller dans un nouveau parc
• Tester une activité locale (bibliothèque, ferme pédagogique…)
• Inviter un camarade pour construire une cabane ou préparer un goûter

Plus l’expérience est multisensorielle, plus elle capte l’attention. Ce principe, nous l’utilisons aussi dans nos accompagnements pédagogiques.