Il vous arrive peut-être de relire les devoirs de votre enfant et de repérer des erreurs qui, pour vous, sont évidentes : accord de participe passé, pluriel, subjonctif mal utilisé… Cette différence de perception n’est pas une simple impression. Des expériences récentes montrent que, face à une même dictée, les parents détectent des fautes que leurs enfants ignorent complètement.
Un phénomène qui soulève une question essentielle : est-ce une fatalité ou une évolution des méthodes d’apprentissage du français ?
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Quand une simple dictée révèle un vrai écart entre générations
Dans un collège de l’Essonne, une enseignante a réalisé une expérience simple : proposer à sa classe de 3e une dictée datant de 1965, en y glissant une faute subtile sur l’emploi du subjonctif. Résultat : un seul élève sur 28 a su repérer l’erreur. Pour les adultes nés avant 1970, en revanche, cette erreur sautait immédiatement aux yeux.
Quelques informations :
- 90% des élèves de CM2 font plus de 15 fautes sur une dictée classique (contre 33% en 1987).
- On comptabilise qu’un élève sortant du collège aujourd’hui aura eu 522 heures de cours de français en moins sur sa scolarité, par rapport à un élève du début des années 1970.
- Le subjonctif, naguère incontournable, est presque absent des productions écrites des jeunes.
Chez les plus jeunes, le subjonctif n’est qu’un souvenir flou, voire inconnu.
Claudine M., ancienne correctrice du brevet
Comprendre pourquoi certaines règles fondamentales s’effacent
L’écart entre générations ne tient pas qu’à l’âge. Il reflète des pratiques éducatives bien différentes :
L’école avant 1970 |
L’école aujourd’hui |
40 % du temps au collège dédié au français |
Davantage de projets interdisciplinaires |
Dictées systématiques, conjugaison quotidienne |
Approches plus contextualisées et flexibles |
La faute = sanction immédiate |
La faute = support d’apprentissage |
On est passé d’une logique d’apprentissage basée sur la répétition et la rigueur, à une pédagogie plus ouverte, tournée vers l’expression personnelle et les projets collectifs.
Or, selon nos équipes pédagogiques, il est possible de trouver un équilibre entre ces deux visions : l’apprentissage du français peut et doit rester structuré, sans pour autant devenir source de découragement.
Les méthodes recommandées pour apprendre autrement… mais efficacement
Chez Acadomia, nos enseignants et conseillers pédagogiques recommandent régulièrement aux familles des méthodes simples et progressives, adaptées à chaque niveau scolaire. Voici quelques approches qui ont fait leurs preuves :
- Préparer ses dictées à l’avance : plutôt que de découvrir un texte au dernier moment, relire à la maison des règles spécifiques (accords, homophones…) et travailler à partir de textes déjà rencontrés.
- Multiplier les dictées courtes et ciblées : il vaut mieux dix dictées de cinq lignes sur un point précis (comme les participes passés) qu’une seule très longue, qui risque de décourager.
- Travailler en dictée négociée : ce type d’exercice consiste à relire et corriger en groupe, en justifiant chaque choix. Cela développe la réflexion grammaticale et renforce l’attention.
- Varier les types de dictées : dictées à trous (pour renforcer un point précis), dictées de mots (pour mémoriser l’orthographe de base), dictées auto-correctives : l’élève relit seul et corrige avant de rendre sa copie.
- Lire à voix haute régulièrement : développe l’oreille grammaticale et l’attention aux accords.
- Écrire : car la main a une mémoire du geste et de la façon dont les mots sont orthographiés.
Un constat partagé : la dictée reste essentielle, même à l’ère du numérique
Même si les outils numériques corrigent automatiquement (mais pas toujours de façon fiable !), nos équipes insistent sur l’importance de l’apprentissage manuel et réfléchi :
- Écrire à la main structure davantage l’esprit que de taper sur un clavier.
- Chercher la bonne orthographe sans correcteur développe la rigueur, la mémoire et les automatismes.
- Une dictée bien menée permet de relier grammaire, orthographe, syntaxe, et expression.
Les enseignants Acadomia observent que les élèves s’entraînant régulièrement en dictée prennent peu à peu confiance en eux, tous profils confondus.
Les stages d’été Acadomia pour bien commencer l’année scolaire
Vous souhaitez que votre enfant aborde la prochaine rentrée de septembre sereinement ?
Acadomia propose des stages de soutien scolaire à la pré-rentrée pour commencer l’année sur de bonnes bases en français :
- Entrée en 6e : consolider les bases avant le collège.
- Entrée en 3e : se préparer à l’épreuve de français du brevet.
- Entrée en 1re : anticiper les enjeux du bac de français.
Si vous souhaitez en savoir plus sur nos solutions, prenez rendez-vous dès maintenant avec un conseiller pédagogique.
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