Pourquoi cette erreur revient aussi souvent ?
Cette faute est liée à un point grammatical précis :
L’accord du participe passé des verbes pronominaux. En cause, l’auxiliaire être.
La difficulté vient du fait qu’il existe plusieurs types de verbes pronominaux :
Les verbes essentiellement pronominaux : ils ne s’utilisent jamais sans « se ». Exemples : se fier, se démener.
Les verbes occasionnellement pronominaux : ils existent aussi sans « se ». Exemples : (se) contredire, (se) venger. Ces verbes utilisent le pronom « se » dans un sens réfléchi, passif ou réciproque.
Astuce des équipes Acadomia : pour savoir si votre enfant doit accorder, demandez-lui : « Est-ce qu’on peut dire ce verbe sans “se” ? » Si la réponse est non, il faut accorder avec le sujet.
Tableau pratique : accorder ou pas ?
Voici un tableau simple que nous utilisons en révisions pour aider les élèves à mémoriser :
Exemple de verbe |
Règle d’accord |
Se souvenir, s’enfuir, s’absenter (verbes essentiellement pronominaux) |
Accord avec le sujet (féminin, pluriel…) |
Se laver, se téléphoner |
Accord si le COD est avant le verbe (on dit aussi qu’il est antéposé) |
Exemples concrets à retenir :
« Elle s’est souvenue » → Accord avec « elle » → Féminin singulier → +e.
« Ils se sont souvenus » → Masculin pluriel → +s.
« Elles se sont souvenues » → Féminin pluriel → +es.
Comment éviter l’erreur en pratique ?
Voici la méthode recommandée par les enseignants Acadomia :
Identifier le type de verbe : essentiel ou occasionnel.
Se poser la question : « Le pronom “se” remplace-t-il un complément ou non ? »
Si c’est un verbe essentiellement pronominal, accorder systématiquement avec le sujet.
Vérifier si un complément d’objet direct (COD) est placé avant le verbe pour les autres cas.
Rappel utile :
Quelques verbes pronominaux ont un participe passé toujours invariable. C’est le cas de « se plaire » et ses dérivés (se complaire, de déplaire), ainsi que de « se rire ». Exemple : Ils se sont ri de cette situation.
Pourquoi cet accord est-il aussi surveillé aux examens ?
Selon le Projet Voltaire et l’Office québécois de la langue française, l’accord du participe passé est régulièrement un motif de perte de points surtout en dictée et en rédaction. Qu’il s’agisse de verbes pronominaux ou non.
Au collège comme au lycée, la maîtrise de ces accords fait partie des fondamentaux. Les enseignants insistent dessus parce qu’elle reflète aussi l’attention portée à la langue écrite. Cette compétence est valorisée dans toutes les matières (et plus tard dans la vie professionnelle).
Comment nos équipes pédagogiques travaillent la conjugaison des verbes pronominaux avec les élèves ?
Les enseignants Acadomia conseillent d’utiliser :
- Des séries d’exercices ciblés sur les verbes pronominaux, avec des phrases à compléter (un bon vieux Bled est souvent de mise).
- Des textes à trous.
- Des jeux d’identification : repérer dans un texte les accords incorrects et les corriger.
- Des explications personnalisées : prendre le temps d’expliquer à votre enfant pourquoi un accord est justifié ou non, en fonction de chaque situation.
L’idée : transformer une règle perçue comme abstraite en réflexe automatique, en s’adaptant au rythme et au niveau de chaque élève.