Classement PISA 2024 : les maths à la peine
Toutes les informations indiquées ci-dessus sont d’autant plus vraies que les dernières évaluations PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) révèlent un constat préoccupant en mathématiques pour plusieurs pays, y compris le nôtre.
Des résultats en baisse pour la France
En 2024, les élèves de 15 ans – donc d’un niveau de fin de collège – ont obtenu une moyenne en baisse, avec une progression trop lente dans l’acquisition des compétences essentielles. En effet, la France a obtenu un score de 474 points, la moyenne des pays de l’OCDE étant de 472. Si elle n’est pas en queue de peloton des pays de l’UE, la France se classe seulement 23e sur 85, entre l’Allemagne et l’Espagne (autres membres de l’Union européenne), et loin derrière les pays asiatiques (Singapour, Taïwan, Corée du sud…)
Des besoins en remise à niveau importants
Les résultats mettent en lumière des difficultés récurrentes : compréhension des données, application de raisonnements logiques, adaptation à des situations complexes de la vie courante. Face à ces enjeux, plusieurs questions méritent d’être posées : comment expliquer ce recul ? Est-ce le reflet d’un problème propre au collège, ou davantage lié à une accumulation de difficultés depuis la primaire ?
Le manque de temps dédié à la consolidation des bases, les effectifs pléthoriques en classe, ou encore une pédagogie parfois trop axée sur la transmission et trop peu sur l’expérimentation et la résolution de problèmes, sont autant d’éléments susceptibles d’affaiblir les compétences à long terme. Telles sont les réflexions menées par les spécialistes de l’éducation.
Un test qui met en lumière le besoin d’avoir un rapport différent aux maths
Au-delà de ces constats, le rapport PISA invite à repenser l’apprentissage des mathématiques en plaçant l’élève au cœur de l’activité :
- Encourager la démarche exploratoire (poser des questions, formuler des hypothèses, tester, ajuster).
- Développer l’esprit critique.
- Inviter à mobiliser ses acquis dans des contextes variés.
Pour les parents, comprendre ces résultats de manière générale, et ceux de leur enfant, de manière particulière, permet d’agir de façon éclairée : être vigilant dès l’école primaire et ensuite au collège sur la compréhension des consignes, le passage de la manipulation à l’abstraction, l’organisation du raisonnement… et, au besoin, compléter avec un accompagnement ciblé, comme les stages de maths Acadomia. Car les résultats PISA ne sont pas une fatalité : ils pointent des leviers d’amélioration collective qui peuvent s’incarner individuellement dans le parcours de chaque élève.
Un niveau de maths qui évolue au fil des années du collège
De la 6e à la 3e, les mathématiques occupent une place centrale dans le parcours scolaire. Les exigences montent à chaque niveau : à la rigueur du calcul s’ajoute la complexité des raisonnements, des problèmes à plusieurs étapes, des fonctions ou encore de la géométrie dans l’espace.
En 6ème, des exercices pour asseoir les acquis du CM2
En 6e, les besoins portent sur la consolidation de tout ce qui a été travaillé en début de cycle 3 : opérations, grands nombres, maîtrise des tables, conversions et les premières notions de géométrie plane. L’enjeu est de créer des automatismes et une vraie méthode de résolution.
En 5ème, aborder de nouvelles notions de plus en plus abstraites
En 5e, les difficultés s’accroissent avec l’arrivée de nouvelles notions : fractions, décimaux, résolutions de problèmes complexes, représentations graphiques, géométrie avec angles et cercles. Les élèves doivent apprendre à justifier leurs réponses.
En 4ème, poser les jalons du brevet
En 4e, le programme renforce la complexité avec les identités remarquables, les puissances, les séries statistiques, les théorèmes de Thalès et de Pythagore, ainsi que les calculs d’aires et de volumes. Les élèves doivent être capables de rédiger des raisonnements logiques et rigoureux. En fin d’année, leur niveau leur permet de commencer à résoudre des exercices de type brevet.
En 3ème, préparer le DNB et se conformer au niveau attendu au lycée
En 3e, les attentes culminent avec la préparation au DNB (hors contrôle continu, les maths comptent pour 1/4 de la note finale). L’élève doit maîtriser les fonctions linéaires et affines, la résolution d’équations, la géométrie de l’espace, les probabilités et la trigonométrie. Le raisonnement devient plus formel, et la rigueur d’expression est déterminante.
Chaque niveau introduit de nouvelles difficultés, et si les bases ne sont pas bien posées, les élèves se retrouvent rapidement en difficulté. Un stage de remise à niveau l’été permet de revenir sur les fondations, d’assimiler les nouvelles notions à venir et de s’assurer une rentrée plus sereine.