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Bien savoir mettre les noms au pluriel

Article publié le 27 novembre 2025 (mis à jour le 27 novembre 2025) - par Marie Tran
5 minutes

Former le pluriel des noms fait partie des tout premiers apprentissages en réalisés en cours de français. Mais, si certaines règles semblent simples, d’autres sont complexes, voire piégeuses. Dès l’école primaire, les élèves découvrent qu’on ajoute simplement un -s au nom. Puis arrivent les mots en -x, les noms composés, les exceptions… sans oublier les cas où un pluriel s’accompagne d’un changement de sens. Bref, le système du pluriel des noms communs est logique, mais il est aussi très varié. Dans cet article, nous vous proposons de (re)voir comment tout cela fonctionne.

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Pourquoi le pluriel des noms est-il si fondamental ?

Maîtriser le pluriel des noms permet de :

  • Structurer correctement les phrases.
  • Accorder les adjectifs et les déterminants.
  • Comprendre les nuances de sens.
  • S’exprimer clairement dans un contexte scolaire, universitaire ou professionnel.
  • Éviter des erreurs basiques qui donnent une impression de négligence.

Le pluriel fait ainsi partie de ces compétences orthographiques « visibles » qui renforcent la crédibilité d’un texte, et donc de son auteur.

Le pluriel régulier en -s : la règle mère

Le pluriel des noms communs repose avant tout sur une règle simple : on forme le pluriel en ajoutant un -s à la fin du nom. C’est la première règle enseignée et celle qui couvre la très grande majorité des situations rencontrées. Son fonctionnement est logique : le -s est la marque indispensable à l’écrit pour signaler qu’il y a plusieurs êtres, objets ou notions.

1. Comment former le pluriel en -s ?

Pour former le pluriel d’un nom commun, il suffit d’ajouter la lettre -s à sa forme au singulier, sans modifier le reste du mot :

  • un chat → des chats
  • un cahier → des cahiers
  • une pomme → des pommes
  • une lampe → des lampes

La terminaison du nom au singulier n’a pas d’importance : voyelle, consonne, double consonne, lettre muette… le -s s’ajoute dans tous les cas.

2. Pourquoi un -s ?

Historiquement, l’ancien français possédait une marque orale du pluriel. Avec l’évolution de la langue, cette marque sonore a disparu, mais la forme écrite s’est maintenue. Le -s est donc l’héritier d’un pluriel ancien qui ne se prononce plus, mais qui reste indispensable pour la lecture, l’accord et la précision grammaticale.

3. Particularités utiles à connaître

Même si la règle est simple, quelques points méritent d’être rappelés :

  • Certains noms possèdent déjà un -s final au singulier (un ours, un jus). Leur pluriel reste identique : des ours, des jus.
  • Pour repérer le pluriel dans une phrase, on s’appuie aussi sur le déterminant : un livre → des livres, la banane → les bananes.

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Les mots qui prennent un -x (ou se transforment en -aux) au pluriel

Après le pluriel régulier en -s, il existe deux autres formations très courantes pour les noms communs : celle en -x et celle en -aux. Même si elles semblent irrégulières (avec quelques exceptions, tout de même), elles répondent en réalité à une logique ancienne et cohérente. Leur maîtrise permet d’éviter les erreurs les plus fréquentes dans les écrits scolaires et professionnels.

1. Les noms qui prennent -x au pluriel

Certains noms ne se contentent pas d’un -s : ils ajoutent un -x, hérité du moyen français. Ce -x ancien représentait autrefois une marque sonore de pluriel, qui s’est fixée dans l’orthographe.

Trois terminaisons sont principalement concernées :

Les noms en -eau comme tableau

  • un bateau → des bateaux
  • un manteau → des manteaux
  • un gâteau → des gâteaux
  • une eau → des eaux

Les noms en -au comme tuyau

  • un noyau → des noyaux
  • un joyau → des joyaux
  • un boyau → des boyaux

Exception la plus usuelle : un landau → des landaus (avec un -s, donc).

Les noms en -eu

  • un feu → des feux
  • un jeu → des jeux
  • un vœu → des vœux
  • un cheveu → des cheveux

Ici, le pluriel en -x est systématique, sauf exceptions connues comme dans : un bleu → des bleus ; un pneu → des pneus ; un émeu → des émeus.

2. Les pluriels des mots en -al

Un autre cas de pluriels fréquents concerne les noms se terminant par -al. Nombre d’entre eux adoptent -aux au pluriel.

Exemples courants, comme métal

  • un métal → des métaux
  • un animal → des animaux
  • un journal → des journaux
  • un signal → des signaux
  • un tribunal → des tribunaux
  • un cheval → des chevaux

Exceptions importantes

Certains noms en -al restent réguliers et forment leur pluriel en -s. Les voici :

  • un festival → des festivals
  • un carnaval → des carnavals
  • un récital → des récitals
  • un bal → des bals
  • un régal → des régals
  • un chacal → des chacals

3. Les noms en -ou : la liste spéciale des sept exceptions prenant un -x (clou, caillou, etc.)

Contrairement à une idée répandue, les noms en -ou (comme trou, clou ou verrou) prennent normalement un -s au pluriel.

Mais sept mots, souvent appris par cœur dans le sens de la liste ci-dessous, forment leur pluriel en -oux :

  • un bijou → des bijoux
  • un chou → des choux
  • un genou → des genoux
  • un caillou → des cailloux
  • un hibou → des hiboux
  • un joujou → des joujoux
  • un pou → des pou

4. Les mots en -ail : les exceptions qui confirment la règle

Dans leur forme régulière, les mots se terminant par -ail prennent un -s au pluriel. Il en va ainsi de détail (des détails), d’éventail (des éventails), ou encore d’épouvantail (des épouvantails).

Quelques exceptions confirment cette règle, dont les plus fréquentes sont les noms en -ail suivants :

  • un corail → des coraux
  • un vitrail → des vitraux
  • un bail → des baux
  • un émail → des émaux

Les noms composés : le terrain le plus délicat

Les noms composés font souvent peur, car leur pluriel semble rempli d’exceptions. Pourtant, lorsqu’on observe de près leur structure, une logique nette apparaît : le pluriel dépend de la nature grammaticale des mots qui composent l’expression.

L’idée clé à retenir est simple : on met au pluriel uniquement les éléments qui peuvent varier. Si un élément est figé (verbe ou adverbe), il ne change jamais.

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Le pluriel des noms se terminant par -z

Voilà un cas qui rassurera tout le monde : pour les mots se terminant au singulier par un -z… le mot reste tel quel. Lors des diverses modernisations de l’orthographe, le -z a été conservé sans pour autant être doublé par un -s. Ainsi, qu’il s’agisse d’un seul objet ou de plusieurs, la forme écrite ne change jamais.

Exemples à connaître :

  • un nez → des nez
  • un quiz → des quiz
  • un gaz → des gaz
  • un raz → des raz
  • un riz → des riz

Dans les dictées et rédactions, cette catégorie a tendance à rassurer les élèves, car elle est entièrement régulière et ne connaît aucune exception.

Les noms s’écrivant toujours au pluriel

Certains noms communs n’existent que sous une forme plurielle. On les appelle des pluriels lexicalisés ou des pluriels figés. Ces mots fonctionnent comme des noms classiques, mais on ne peut jamais les employer au singulier, même s’il s’agit d’un seul objet ou d’un seul exemplaire dans la réalité. En voici quelques-uns :

  • les alentours
  • les arrhes
  • les ciseaux
  • les confins
  • les décombres
  • les fiançailles
  • les frais
  • les obsèques
  • les rillettes
  • les thermes

Nous pourrions aussi traiter la liste celle des mots ayant une signification au singulier et une autre au pluriel (vacance vs vacances ; nouvelle vs nouvelles, etc.), ou encore celle de ceux qui changent de genre au pluriel (amour, délice et orgue). Comme quoi, la langue français n’a jamais cessé de surprendre. Et améliorer son orthographe est un travail de chaque instant. Mais, cela commencerait à faire un peu trop de lecture.

À retenir

  • Le pluriel des noms suit d’abord une règle simple : on ajoute -s. C’est la base de tous les accords en français.
  • Certains mots adoptent d’autres formes : -x pour les noms en -eau, -au, -eu (avec quelques exceptions) ; -aux pour de nombreux mots en -al (avec aussi quelques exceptions).
  • Les noms en -ou prennent presque toujours un -s, sauf 7 exceptions célèbres en -oux.
  • Les noms composés s’accordent selon la nature grammaticale des éléments qui les forment.
  • Certains noms restent invariables, notamment ceux terminés par -z ou déjà en -s ou en -x.
  • Quelques noms communs, limités, n’existent qu’au pluriel.

Ces règles, nombreuses et parfois subtiles, sont essentielles pour écrire correctement, comprendre les textes et progresser en français.

Avec un professeur de français Acadomia, votre enfant peut réviser efficacement les fondamentaux, s’entraîner sur les points délicats et gagner en confiance dans toutes ses productions écrites.

Marie Tran
Auteur de l’article : Marie Tran
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Les réponses à vos questions

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La forme la plus courante consiste à ajouter un -s, comme par exemple pour : détail → détails, épouvantail → épouvantails.

Quelques mots font exception et prennent -aux  : corail → coraux, vitrail → vitraux, émail → émaux, bail → baux.

Les noms en -ou prennent généralement un -s : trou → trous, verrou → verrous. 

Sept mots seulement prennent -oux : bijoux, cailloux, choux, genoux, hiboux, joujoux et poux.

La plupart des noms en -al deviennent -aux : animal → animaux, journal → journaux.

Certains conservent un -s ordinaire : festival → festivals, récital → récitals, carnaval → carnavals, bal → bals.