Faire face au stress à l’école
Le stress n’est pas réservé uniquement aux adultes et aux parents. Les élèves, à tout âge, à tous les niveaux scolaires, en subissent les conséquences, ponctuellement ou régulièrement. Souvent connoté négativement, le stress a pourtant deux visages, tel Janus : ami, il permet de se dépasser et de mener à bien un projet scolaire. Ennemi, il devient un frein, empêche de faire et d’affronter les échéances.
Expliquer ce qu’est le stress
Le stress est une réaction face à ce qui apparaît comme un danger : les signaux d’alarme qu’il provoque dans le corps aident à mobiliser son énergie pour l’affronter. Ressentir du stress est non seulement normal mais surtout utile.
Ces “signaux d’alarme” sont des réactions réflexes de l’organisme (physiologiques et psychologiques) qui se manifestent donc lorsque survient une situation ou un événement difficile qui demande une adaptation, une réponse : à l’école, c’est par exemple à un passage au tableau, un devoir important, un oral d’examen… Dès lors, il existe deux cas de figure :
- Si votre enfant se sent capable de dominer la situation, il ressent une excitation qui favorise la mobilisation optimale de ses ressources physiques et intellectuelles : le stress est positif, il améliore sa performance.
- S’il se sent dépassé par la situation, il ressent une peur qui gêne la mobilisation optimale de ses ressources physiques et intellectuelles : le stress est négatif, il nuit à sa performance.
Trop fort, le stress paralyse voire pousse à la fuite ; trop faible, le stress ne peut jouer son rôle de moteur. Apprendre à votre enfant à bien gérer son stress, ce n’est pas tenter de l’annihiler mais apprendre à le maintenir au bon niveau. Ni trop, ni trop peu, telle est la recette du bon stress !
Mettre des mots sur son stress
Maux de ventre, maux de tête, troubles du sommeil, eczéma, manque d’appétit, humeur en berne, apathie ou refus réguliers de faire ses devoirs ? La liste est longue si l’on se penche sur les troubles ou symptômes du stress en lien avec l’école et plus généralement avec les apprentissages.
C’est que le stress se manifeste par des ressentis corporels propres à chacun : prêter attention à ses sensations, les identifier précisément est une première étape nécessaire pour réguler son stress. Aider d’abord votre enfant à verbaliser son stress, c’est lui permettre de mieux le cerner, d’en prendre conscience pour moins le subir.
Miser sur le sport
Le sport ou l’activité physique sont essentiels pour les élèves en pleine croissance ou crise d’adolescence (pour les parents aussi d’ailleurs). Endorphines et dopamine sont libérées lors de l’effort sportif ; ces hormones dites “du bonheur” soulagent alors naturellement le corps et l’esprit.
À condition de pratiquer l’activité sportive sur une durée minimum, soit une demi-heure. En effet, les scientifiques le précisent : au bout de 30 minutes, les hormones diffusent leurs bénéfices à tout l’organisme.
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Prendre un bain de nature
Faire du sport, bouger ou s’aérer c’est encore mieux en pleine nature, une action qui contribue au renouvellement cellulaire. La reconnexion avec la nature procure mille et une vertus, une sortie en forêt apaise bien des tensions. Un avantage et non des moindres ?
Celui d’équilibrer le système hormonal. Si vous habitez en ville, il reste les parcs, les jardins… tout est bon pour fuir le bitume. Les week-ends et les vacances servent aussi à se poser, loin des obligations du quotidien. Et vous le constaterez rapidement : vos enfants seront très vite absorbés par autre chose que leur moi intérieur et leurs tracas.
Pratiquer la méditation et les exercices de respiration
Une grande respiration suffit à calmer le cerveau et à faire chuter la production d’hormones du stress. Les situations habituellement stressantes ou génératrices d’anxiété se dénouent plus facilement grâce au simple fait de respirer correctement.
Il existe aussi des techniques plus poussées : savoir respirer pour s’apaiser et se recentrer, cela se travaille et s’apprend. En cas de dépassement, de débordement voire de crise d’angoisse, elles sont une porte de sortie fort précieuse. Des exemples en vidéo ici
Passer du temps avec des animaux de compagnie
Excellents partenaires antistress, chats et chiens diminuent le taux d’hormones du stress, le cortisol, et augmentent celui des hormones du bonheur, l’ocytocine. La présence d’aquariums dans les hôpitaux n’est pas anodine car leur contemplation constituerait en soi une méditation.
Impossibilité d’accueillir un animal ?
Télécharger des applications dédiées
Calme et attentif comme la grenouille, la plus connue des méthodes de relaxation pour les enfants de 5 à 10 ans, est à consommer sans modération. Elle est faite pour couper et partager un moment de sérénité.
Il faut l’essayer pour vraiment en comprendre les effets. Pour changer de la grenouille, d’autres méthodes proposent des méditations, comme dans les nuages avec Tom le chat ou Goyave le petit singe, les effets du doux son du bâton de pluie sont remarquables. Sans oublier l’application très populaire Petit BamBou, gratuite et très efficace, qui propose des séances de méditation plus ou moins longues. Pour les plus grands, plusieurs applications pour réduire le stress ou apprendre à s’endormir sereinement.
Pratiquer la musique
« La musique adoucit les mœurs », non ? Célèbre proverbe attribué à Platon et Aristote qui renforce l’idée que la musique et le chant améliorent les facultés cognitives et comportementales. Le chant reposant sur la maitrise de sa respiration, de sa voix, de son corps. En écouter mais surtout chanter ou en jouer équilibre le mental et la charge émotionnelle.
La musique pratiquée régulièrement, sous forme d’activité extrascolaire, apporte beaucoup à votre enfant qui en récolte les bénéfices très rapidement.
Revoir ses méthodes d’apprentissage
Un enfant stressé par l’école est parfois un élève qui n’a pas appris à apprendre et qui, face à l’exercice ou au devoir sur table, ne parvient à mobiliser ses connaissances. Se faire accompagner par un coach ou un enseignant permet d’identifier les éventuelles lacunes méthodologiques et d’y remédier.
L’organisation, une clé de l’apprentissage
Faire appel à un professionnel
Parfois, on arrive à bout de toutes les solutions et il faut alors envisager l’accompagnement par un tiers, individuel ou en famille.
Il suffit parfois de quelques séances avec un praticien pour dénouer une situation difficile ou des pensées envahissantes. N’hésitez pas à vous faire conseiller et aider en cas de besoin.
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